EDVARD MUNCH

L'ENFANT ET LA MORT

Parfois je subis le vertige de mon âge

Le temps du voyage, stigmates des ans

J'ai maintenant des rides sur mon visage

Les cheveux épars, vestiges du temps


Il me reste encore le ressort de mon âme

Depuis longtemps le corps me fait défaut

L'ésprit néanmoins reste feu et flamme

Il me reste encore le jonglage des mots


J'ai toujours en moi cette vigeur de jeunesse

Les choses les plus belle sont toujours à venir

Cette conviction que jamais cela ne cesse

Seulement en temps je n'ai guère avenir


Parfois j'écris le vertige de mon âge

Ma jeunesse passée, et le temps qui me viens

Je goûte chaque instant avec la même rage

J'irais jusqu'au bout jusqu'au confinement


D'un geste clair, posé sur une feuille

Ce futur d'une vie que je viens de saisir

Avant que n'arrive le temps de mon deuil

Je vous le propose, à vous de le lire


à mon ami Poète Pierre Nice


La brume diffuse, au-dessus des eaux acratopèges, ne saurait être insignifiante

Elle se détache en volutes et chante mon ami, elle chante

D’étranges mélopées, d’une voix embrumée, et danse des suaves arabesques

Montée sur les murs du temps, aliénée aux antiques fresques


Aède, plonge ta plume dans l’eau d’encre du Léthé, chante d’un voile circulaire

Le temps nous spirale des chants de naguère

Au mont Olympe, la voix des oiseaux nous revient en polyphoniques vacarmes

Aux lointains échos de sirènes licornes


Sang, rouge sang, la lune réverbère en héraldiques formes

Le temps des héros appartient au passé

Les eaux saumâtres du Styx nous informent

Les brumes de l’oubli nous viennent du Léthé


Chante ton dernier poème, les eaux sont acratopèges

Ecoute l’écho de tes insignifiants arpèges

Envelopper ta voix dans des brumes arabesques



Désespéré, le poète peint ses dernières fresques

Comme on laisse des paroles aux tombeaux millénaires

La ville s’endort

La forêt se déboise

L’être se liquéfie dans le soi

En coulées aquatiques

Et les réminiscences d’antan

En formes géométriques

Des réminiscences mystiques

Comme un horizon sélène

Dans un blues en do

Majeur

Aux nouvelles senteurs

Et lumière Hélène


J’ai cherché l’air

Comme on cherche la vie

Désespérément avide

Vide de sens

Est-ce cela mourir


J’ai cherché la vie

Comme on cherche dans l’eau

L’esprit de la source

Le renouveau

Est-ce cela mourir


J’ai cherché l’eau

Comme on cherche l’espoir

Il n’y avait pas d’abreuvoir

Pour assouvir ma soif

Est-ce cela mourir


J’ai cherché l’espoir

Pour me donner les mots

Et entrevoir un instant

L’infini  l’infini

Est-ce cela mourir


J’ai cherché les mots

Et je vous ai trouvé

Lisant à haute voix

Au bord de l’eau

Des mots d’espoir

Est-ce cela survivre


Il y a des êtres

Qui vivent dans nos syllabes

Et qui dénient notre mort

Comme on défie un sort

Est-ce cela vivre


Il y a des énigmes

Qui nous parlent de silence

Comme les signes d’un destin qui avance

Une flèche dans un sens inique

Et qui se veut mystique

Est-ce cela l’espoir

Je t’ai perdu sur le chemin de Bora-Bora

Tu étais frêle sans âge et matinale

Par intervalle je te regardais parler aux étoiles

Sans pas pouvoir te garder auprès de moi


Cinq mots cachés sur la feuille d’érable

Un mot pour chaque femme que j’ai perdu en toi

Maintenant je m’égare transi misérable

J’écume la ville en cherchant Bora-Bora


Chacun de mes doigts me rappelle tes mots

Que ma bouche et ta bouche ont partagé

Je t’ai vu partir subrepticement je t’ai vu t’en aller

Tu fus depuis toujours avec Firiamata-o-Vavau

Seul le monde se souviendras de moi

Seul

Pour les autres je serais toujours avec eux

Pas de deux

Ou de trois pour ceux qui sont plus proche de moi

Et pour moi

Je ne me souviendrai plus de riens

Ou l’intense présence de ceux à qui je tiens

Pour un instant d’éternité Ultime instant, souvenirs volés

Seul

Pas de deux

Ou de trois

Seul pour moi

C’était mon père,

C’était mon frère,

C’était mon ami

Je suis né de ses entrailles

et dans mon esprit je le chéri

Je suis allé à sa recherche

En Arcadie au bord du Stix

Dans les marais de la mort

Où toute âme un jour s’endort

Je l’ai vu partir sans tourments

Dans la barque de Charon

Au fond de moi j’ai soigneusement posés

Son dernier baisé et ses pensées

Mon père, mon ami, mon frère

J’ai vu s’envoler l’ange

Je l’ai vu cette étrange

Aux ailes déployées

Je l’ai vu s’envoler

C’était au crépuscule

A l’orée de la nuit

L’un moment j’écrivis

Et puis j’ai eu un recul

Je sentis comme une plume

Un délicat adieu

D'un ange qui s'envole

A jamais pour les cieux

Vole donc mon ange

Là-haut au firmament

Je t’enverrais mes rêves

En poétiques filaments

D’ors et de cristal

Et qui par intervalles

Se ponctuent en silences

En souvenir de mon enfance

Des jours d'attente

Le silence autour

Des questions impuissantes

Sans réponse en retour


Tu cherches sa main

Tu l'attends les soirs

Pour qu’elle te revient

En rêve d’espoir


Le jour tu écrit

Des mots de douleur

La nuit tu lui lit

Tes poétiques recueils


Les années apaisent

La vie continue

En vous unissant

Tu ne la cherche plus


Tu es en elle, elle est en toi

La vie est amour, l'amour est émoi

Que la vie en amour enfin ne retienne

Tu cherches sa main, elle cherche la tienne

D’aucuns disent que le long cours de l’âge est une bénédiction

Or vieillir c’est voir partir les uns après les autres

Jusqu’à en apprivoiser la mort

Et partir avec elle

Comme on part en amour

HORIZON



Aussi loin que ton regard puisse te porter

Tu regardes les strates d’une vie passée

Tu puises dans les profondeurs de la terre

Vogue sur de vagues rides de la mer

Là où seuls en un le ciel et l’océan se confondent

La courbure indéfinie qu’on appelle


Horizon


Promeneur invétéré tu arpentes les flaques océanes

La plage s’allonge dans la mer et la mer qui entame

Le flux indomptable d’un retour résolu

Tes pieds se confondent entre terre et eau

Comme au loin les toiles se dévoilent en voilier

D’entre la brume ni d’air ni d’eau


Horizon


Entre bleu et gris le noir conquière ce qui reste de vie

L’extrême souffle d’expiration le jour sera long à finir

En murmures les vagues te content des phrases rythmées

Ponctuées de goutes iodées fallait-il encore écouter

Tu guettes inlassablement au fond des flaques l’inspiration

Les mots qui t’emmèneront au loin sur l’horizon

Seul tu surfes vers un avenir incertain

Avant que de disparaitre enfin

Tu franchis l’horizon


Pour de bon

à mon ami Poète Pierre Nice


La brume diffuse, au-dessus des eaux acratopèges, ne saurait être insignifiante

Elle se détache en volutes et chante mon ami, elle chante

D’étranges mélopées, d’une voix embrumée, et danse des suaves arabesques

Montée sur les murs du temps, aliénée aux antiques fresques


Aède, plonge ta plume dans l’eau d’encre du Léthé, chante d’un voile circulaire

Le temps nous spirale des chants de naguère

Au mont Olympe, la voix des oiseaux nous revient en polyphoniques vacarmes

Aux lointains échos de sirènes licornes


Sang, rouge sang, la lune réverbère en héraldiques formes

Le temps des héros appartient au passé

Les eaux saumâtres du Styx nous informent

Les brumes de l’oubli nous viennent du Léthé


Chante ton dernier poème, les eaux sont acratopèges

Ecoute l’écho de tes insignifiants arpèges

Envelopper ta voix dans des brumes arabesques



Désespéré, le poète peint ses dernières fresques

Comme on laisse des paroles aux tombeaux millénaires

Des jours d'attente

Le silence autour

Des questions impuissantes

Sans réponse en retour


Tu cherches sa main

Tu l'attends les soirs

Pour qu’elle te revient

En rêve d’espoir


Le jour tu écrit

Des mots de douleur

La nuit tu lui lit

Tes poétiques recueils


Les années apaisent

La vie continue

En vous unissant

Tu ne la cherche plus


Tu es en elle, elle est en toi

La vie est amour, l'amour est émoi

Que la vie en amour enfin ne retienne

Tu cherches sa main, elle cherche la tienne

Mourir lentement aux bras de Morphée

Doucement m’endormir avec la Terre

Et oublier enfin qui ou quoi j’aurais pu être

Mourir c’est à jamais oublier et disparaitre


Y a-t-il encore des rêves à rêver

Des jours pour suivre d’autres jours

D’autres amours à encor aimer

Sans hésiter je passe mon tour


Vivre c’est s’enivrer de l’air du temps

C’est le vent quand on essaie de le suivre

Et espérer qu’à la fin l’enfant

Vogua libre sur son bateau ivre


Aux bras coquets d’une mort douillets

Je m’en retournerai en moi-même

Je m’en irai sans aucun regret

Lire mon dernier pouième infime et désuet

Depuis des jours

Depuis des nuits

Je passe mon tour

Je n’ai plus écrit

 

J’ai voulu savoir

Ce qui nous arrive

Si pour un instant

Il y aurait la chance

Qu’on y survive

 

Depuis des nuits

Depuis des jours

Je n’ai plus écrit

Je passe mon tour

 

Savoir est-ce donc la réponse

Répondre sans te voir

Et croire pour une seconde

Que ce n’était qu’un au revoir

La mort pour de faux

Comme preuve d’un amour

Et l’amour qu’il nous faut

Sans en perdre une seconde

 

Peut-être un jour

Peut-être une nuit

Je referais un tour

Par mes écrits

Elle est partie comme un ange

En silence impromptu

Comme perdue dans un voyage

Dont on ne revient plus

 

Elle m’a laissé orphelin

Ma Mamoune ma Mamoune

Seul dans mon chagrin

Ma Mamoune klein

 

Je n’ai pas cru qu’elle partirait

Un beau jour la belle Damme

Je pensai qu’elle resterait

Pour toujours auprès de mon âme

 

Elle m’a laissé orphelin

Ma Mamoune ma Mamoune

Seul dans mon chagrin

Ma Mamoune klein

 

Elle a lu tous mes poèmes

En silence impromptu

En me laissant des j’aime

Elle me lira plus

 

Ou peut-être d’où elle est

Non pas loin pas loin d’ici

Elle lira quelques écrits

Posé à son chevet

 

Non elle n’est pas loin

Juste parti pour un instant

J’entends ses pas sur le chemin

Ma Mamoune klein

 

Elle est parti comme un ange

Comme elle est venue

En silence impromptue

Je m’en irai innocemment

Sans regret ni mon argent

Je m’en irai pour explorer

L’instant ultime d’éternité

 

J’irai me poser en douceur

Dans mon ultime demeure

Comme on se pose dans un rêve

L’ultime trêve

 

Sans me dédire

Mon dernier vœu

Au temps de mourir

C’est que vie puisse continuer

Et puis tant pis

 

Aux derniers instants

On sera toujours set l’enfant

Du premier jour de sa vie

L’ingénue le naïf

 

Partir à la découverte

De champs toujours plus verts

L’Elysium mérité

Comme enfin rentré

 

Sans me dédire

Mon dernier vœu

Au temps de mourir

C’est que vie puisse continuer

Et puis tant pis

 

J’ai aimé goulument

Cette vie qui me fut donnée

J’en ai aimé jusqu’à chaque instant

J’en fus comblé

 

Sans me dédire

Mon dernier vœu

Au temps de mourir

C’est que vie puisse continuer

Et puis tant pis

N’y a-t-il donc pas d'espoir

La vie ne saurait être que noire

Il suffit parfois d’attendre

Pour qu’elle vous tende

De la manière la plus inopinée

Les bienfaits les plus inespéré

 

Ce regard plein de rage

Ne vous rends pas hommage

Jeune fille c’est plutôt le reflet

D’un obstinant regret

De n’avoir pas reçu

Au moment bien voulu

 

Satisfaction de tes désirs

Où donc est passé ton sourire

J’ai bien cherché autour de toi

Du plancher jusqu’au bout du toit

Je n’y vois pas de joie de vivre

Qu’indignation et rage ivre

 

Ou serait-ce une sage indignation

D’une fille qui se sent offensée

Par l’injustice tant répétée

D’une injuste obstination

Qui sans cesse t’agresse

Et offense avec maladresse

 

Ta sensibilité juvénile

Sache que sans vaciller

Mon amour tout fébrile

Te seras toujours destiné

Quoi qu’il nous arrive

Des chapitres ou des livres

Je t’aimerais toujours de tout cœur

Ma fille mon Bonheur

Bravant nouvelles et tempêtes

Je suis las étendu sur ta mémoire

Allongé à jamais en ton hypogé

Nos mains jointes pour une seconde d’éternité

J’appréhende l’instant où tu me quitteras

Ô racine mon Arbre de vie

Unissons-nous et ne soyons guère

Plus que le goût de la terre

Je suis érodé par le temps

Il n’y a pas d’âge pour perdre sa maman

A tout âge on pleure des larmes d’enfant

L’on se sent comme déraciné

Comme une plante sans terre qui se doit d’essayer

De vivre ne serait que pour les siens

Sans ressource d’amour que tu étais pour moi

Je ne sais pas si j’y arriverai

J’entends encore sous tes doigts de lumière

La danse magique de Schubert

Je vois ton regard quand il m’enveloppait

De ton amour inconditionnel

Il n’y a pas d’heure pour choisir de pleurer son chagrin

Il n’y a pas d’âge pour être orphelin

Un homme bien quand il part

Il part au pays des hommes bien

On pleure à sa mémoire

Des larmes d’être déjà trop loin

On voudrait le retenir

Le garder en nous se souvenir

Mais déjà sa main nous lâche

Dans un dernier à Dieu

Fuguasse

Ami poète quand tu pleures de désarroi

Je pleure avec toi

Repu les voix se sont tu

La journée fut dense

Une danse ingénue

Une mélodie douce

Une folle poésie

Je laisse derrière moi

Des murailles millénaires

D’une ville en folie

J’ai vu des papes

Des morts-vivants

Des fées et des brigands

Sur le pont d’Avignon

Ils y dansent elles y dansent

J’y ai vu des vendeurs de rêve

Des rêves vivants

Des salles où s’embarquent

Les naufragés du temps

Sur les planches des poètes

Tous de mots

Dans une farandole frivole

La douce mélodie qui s’envole

J’ai vu devant moi un prince

Un poète me conter une goutte

Petite goutte d’eau qui s’oublie

Dans son lit océanique

Comme se perd une lettre dans un vers

Un poème un cantique

Une syllabe goulument mastiquée

Et tout sens éveillé j’ai bu

Ces paroles comme on boit

Précieusement la goutte

Perdu dans l’océan

J’ai vu le triomphe

De Roland Jomphe

Au détour d’une terrasse

Ce fut classe

Merci petit poète furtif

Un chapeau dans la main

La main sur le cœur

Et un cœur de poésie

De vers de rimes rempli

Trinquons trinquons

Baladins baladeurs

Saltimbanques et donneurs de vie

Oh douce poésie

Je dois m’en aller

Je suis repu

Je laisse derrière moi

Mes pas mes ancrages

A jamais dans un monde d’un autre âge

Sous mes airs de vent léger

Je caresse les montagnes

Je leur chante un air léger

Dans le souffle chaud d’été

 

Comme une brise dans la nuit

Je murmure des histoires

Qui vous racontent la vie

Une plume sur l’écritoire

 

La danse des mots

Qui résonnent sur la table

C’est le chant des oiseaux

Ritournelle d’étourneau

 

Je m’en irai au vent nouveau

Me conter des nouvelles histoires

De feuilles mortes ou d’oiseaux

En m’envolant au vent nouveau

Le saut de l’ange

La peur et puis quand -même on plonge

On s’élance sous une aile nylon

Le temps d’un plongeon

 

Enfin libre

Flotter dans les airs et suivre

Le prime vol d’un oiseau virginal

Au cri de l’homme animal

 

Dans une prière que trop zélée

Sans contraintes ni même peur

Scruter au bas émerveillé

Des paysages enchanteurs

 

Ascendant ou descendant

Suivre le rythme des vents

Partir à la conquête du ciel

Quid à s’y brules les ailes

 

Icare fils de Dédale

Dans ton inconscience tu t’envoles

Sans même savoir si un jour

Tu trouveras le chemin du retour

Voire au loin les champs cultivés

De nuages le ciel s’envelopper

Sentir le sel des embruns du matin

Et les vagues

 

Sentir le vent se glisser sur mes ailles

Sans un mouvement, flotter dans les airs

Voire au loin les autres oiseaux

Qui divaguent

 

Naître libre et poursuivre le vol d’une vie

Sans entraves sans entraves

 

Être ivre de voire la vie de là-haut

Survolant les plages syldaves

Tu lances le soleil à la face du jour

La mer se fait apaisante

Ces derniers instants ou le chien se fait loup

Tu dessines de tes doigts des étoiles à venir

Quand advient dans les ombres d’une fin de jour

L’écume à tes pieds sans jamais les toucher

Tu es danse nature tellurique apaisée

Chaman Chahouman

La déesse des forces de mort et de vie

Tu es Kali

 

 

Je m’en irai comme

Une flamme qui s’éteint

Emportée par le vent

Etiolé comme un trait de fumée

Et qui danse

Et qui disparait

Et qui laisse derrière elle

Une braise de mèche

Un dernier espoir revêche

Un écho un cri

Un dernier souffle de vie

Je m’en irai en silence

En emportant mon enfance

En laissant de moi que le souvenir

Et puis l’oubli

L’oubli du son puis du visage

Je m’en irai sans âge

Un silence naufrage

Dans le souffle de tes lèvres

Intime et réconfortant

J’entrerai dans la mort

Comme un enfant

 

La nuit ou le jour

Le temps se fait fractal

On nombre les ombres

Et on en oublie la lumière

Les traces ne sont qu’éphémères

Les nombres illusoires

Des parloirs dans le désert

Le premier cri de l’enfant

Ou la dernière respiration

Lourde de sens

L’avenir on l’attend

Dormir innocemment

Dans l’attente du premier rêve

La vie la vie n’est qu’une farce

Ombre ou lumière

On est tous les fantômes

D’un à venir incertain

Un demeuré en rêves

Qui quand le jour s’achève

Se trouve un abri

Oh loin des regards

C’est le soir

Alors de ses petites jambes

Sous les pleurs de sa sœur

Le Poucet en herbe

S’en rentre chez lui

Six ans c’est trop tôt

Le monde peut attendre

Que le poucet enfin éclot

Je suis né sans racines

Dans un monde trop grand

Un akène porté par le vent

Et je cherche encore

A comprendre le décor

Comme un rêve de demeure

Inaccessiblement prêt