Des couleurs flamboyantes

Et tapis sur le sol des milliers de feuilles

Comme autant de poèmes

Qui finiront par nourrir de futures mélopées

Le temps se met aux rêves

Emporté par l’autan

Même le soleil se fait doux

Le ciel bien plus profond

Et le vent qui s’époumone

C’est l’automne

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SONNET D'AUTOMNE

Ai-je vous conté les temps des balades

Contemplant la vie sous les yeux des dryades

Les chemins calade et les rues forestières

Sous arbres de feu feu de joie feue la terre

 

Les houppes qui s’embrasent d’arbre en arbre

De rouges d’ocres et d’embruns forestiers

Imperceptiblement le feuillage se dartre

Aux couleurs d’automnes et des âmes regrettées

 

Les effluves de terre de bruyère et de vent

La danse des nymphes au bord des rivières

Et le vol étourneau au ciel de ralliement

 

La lumière d’automne qui flamboie dans les airs

Le brame dans les nuits des princes couronnés

Qui nous laisse en émoi devant tant de beauté



Il y a des couleurs d'or et de bronze

Qui nous plongent dans une mélancolie

Et qui tiennent en mémoire

La beauté de la vie


... Passée...


Du ciel tombent les larmes bienfaisantes

Qui nous manquèrent tellement

Adoucissant la terre et le vent

D'une brume obligeante oubliant


... L'été…


L’automne quand il caresse de son souffle

Humide et aux nuances flamboyantes

La terre en profondeur comme

Pour nous préparer une dernière demeure

Doux et tendre où il fleure bon


... La terre…


Nous raconte la beauté qui

Doucement nous rappelle la vie

.. Et quand viendra demain…

Je voudrais voir

Cette petite chose

Qu’est ce mur sans briques

Voire l’impromptu

Ce soir j’ai vu le ciel pleurer

L’été s’en est allé

J’ai dans mon jardin des feuilles

Les arbres ont vieilli

Le froid enfin s’est installé

J’ai vu les premiers pleurs

J’ai humé les odeurs de

Dessous les bois les mortes humeurs

D’une vie qui nous échappe déjà

L’hiver sera bientôt là


... C’est sûr...


J’ai voulu voir les fleurs

Les murs fleurer la bonne humeur

L’été comme jamais plus

Un avenir un impromptu


... Interlude...


J’écoute Lully Jean Baptiste

Qui de son musical magistre

Me dresse fier et royal

Sur les planches théâtrales

Et qui par grands jetés à petits pats

Me fait inventer du royal l’entrechat

Solaire je me dresse fier

Devant l’assemblée illustre

Devant la fontaine lacustre

Je suis là pour vous plaire

Le divin Roi solaire

J’écoute Lully Jean Baptiste

Allongé dans mon canapé

Je ferme les yeux et je profite


... Sieste...


Le froid d’automne reprend ses droits

Sur le vélux la pluie cadence sa danse

Je ne vois plus d’étoiles tu es loin de moi

Appeler de ses vœux les amours d’hier

C'est nier l’hiver ce ne sont que de vœux pieu

L’automne et c’est bien cela qui m’étonne

Nous faits des vendanges de rangées de vignes

De vins récoltés


... Luli s'est tu...


Aux couleurs d’automne

Même la plume j’ai vu

Se passera bientôt de vie

Je voudrais me rappeler ma Mie

L'été de tes yeux je suis vieux

Et l’automne entonne déjà

Ses derniers souffles mistral


... Le froid...


Les feuilles mortes ne se ramassent

Elles couvrent la terre

Comme naguère

Ta peau couvrit ma peau

Oh oui j’ai aimé les vendanges

Les vendanges d’amour

Il me reste peut-être quelques vers

Une chanson à geste

Et quelques refrains de


... Quand viendra demain...


Il me reste de toi

Quelques parfums

Et des embruns d'automne

Ma plume et quelques ancres à lever

Des feuilles mortes envolées

Et les pas cadencés d'un roi solaire

Demain ce sera


... Hiver...


Comment ne pas aimer l'automne

Le soleil étale ses couleurs sur terre

Dans un dernier au revoir


... Le soir...


La ville se mire dans des flaques de pluie

Changeante, elle enfante

À chaque carrefour de nouveaux contours

Aux couleurs flamboyantes

Les nuits s’allongent

Sous les draps de feuilles

Le jour se fait trop court


... Espoir...


Entre bronze et or

Le monde s’endort

Une rose épine

Au bois dormant

Et qui attends

Comme une princesse rupine

Son prince charmant


... Un jour...


Hier j’ai traversé la rue

Au loin je l’ai vu

La jeunesse de demain

Dans un reflet païen

D'un miroir posé

À même la chaussée

Et qui aime aimer


... La vie...


Avant de disparaitre le temps d'un hiver

Et avant que s’allongent à nouveau les jours

La nuit de Saint-Jean

Nous annonce le retour

Des enfants du printemps


... L'amour..


Il y a des couleurs d'or et de bronze

Qui nous plongent dans une mélancolie

Et qui tiennent en mémoire

La beauté de la vie


... L'automne...

LULI C'EST TU

L'AUTOMNE

Giboyeuse et heureuse

La forêt s’épand

En souvenir d’enfances

Des souvenirs d’automne

De saveurs champignonne

Et de coups de fusil perdus

Sous de flamboyants feuillus

De taches rougeâtres

 

Dieu que le temps

Se compte en années

Si j’avais connu

Les larmes et souffrances

Me serai-je perdu

Dans un cri forestier

D’une balle cadence

D’une blessure chevreillue

 

La guerre ne nous épargne

Guère des souffrances

De blessures mortelles

Et de mort imbécile

Si jamais un jour

Je rencontre mon enfance

Je me garderais des souffrances

Des tirs intempestifs

 

Le temps des vendanges

Et de mort n’attend pas

L’automne nous piège

Pour l’hiver et le froid

L’enfant d’innocence

Que j’étais autre fois

Est maintenant en proie

Des tirs en cadence

LE BRAME

La nuit il y a des bois qui se muent

Comme s'émeuvent d’émoi nos espoirs

Des soirs qui s’allongent en brame

Qui chantent la flamme pour une biche ingénue

Des princes qui s’affrontent dans le noir

 

Les forêts d’automne de nos chants poétiques

Se font l’écho des nuits d’alcool et jeunesse

L’amour qui nous blesse et combats héroïques

Sous la lumière d’or du feuillage héraldique

 

J’ai suivi la trace de l’encre bleu nuit

Sur des feuilles écrues quatre A

Des coulés de sang sacral sacrifique

Dans les nuits druidiques domaniales

 

Réveillez-vous jeunes biches jeunes daims

La chasse est ouverte à la vie à la vie

Je vous enjoins de me joindre en poème

En écrits au fond du bois je vous chante

Je vous chante jeunes princes qui s’affrontent

 

La nuit il y a des bois qui se muent

Comme s’émeuvent d’émois nos espoirs

AUTOMNE

Sur les pétales des fleurs d’automne

Il y a des larmes de rosée

Le temps va s’arrêter

 

On s’étonne parfois qu’un tel charme

Fragile et au bord des larmes

Puisse tant nous émouvoir

 

Au soir des longues nuits d’été

Les goûtes fragilement posées

Nous rappellent avec délicatesse

 

Qu’à chaque instant une promesse

De vie enfin s’accomplit

Sous les yeux des badauds ébahis

..........

 

De rouge sang en bleu translucide

Le soleil flamboie sur le ciel du soir

L’air est teinté d’ombres oblongue

Le jour est en feu avant la nuit noire

 

La ville s’endort aux berceuses du vent

L’automne s’installe sans jamais oublier

La beauté mature d’une fin d’été

Et les feuilles qui susurrent

Que le froid arrive

Elles se colorent de dorures

Sans jamais rien regretter

 

Le ciel d’automne

Sur ville ou campagne

Toujours m’étonne

 

........

 

Que le temps nous mène loin

Sous les feuilles flamboyantes

Le soleil nous a tant donné

Qu’il est descendu aux cimes

 

Pour que de son or ils nous illuminent

D’or et de cuivre

La canopée se colore

Au souffle du vent d’autan

Les nuits se rallongent

Le jour s’embrase

L’automne a le doux gout

De mort et de musc

Des opéras Puccini

 

La saison se colore

Des marches d’Italie

Aux beautés Raphaël

Des nuits vaticanes

La chasse est ouverte

À l’âme qui est pure

Et ou le cœur se nourrit

De couleurs flamboyantes

 

Ce soir la vie se prolonge

Jusqu’à nuit douce de blanc habillée

La furie solaire enfin s’est tu

Les vendanges nous ont repus

De leurs dernières soifs de beauté

Avant que des nuits noires et blanches

Ne renaissent aux feux de la danse

Dans les feux de Saint Jean

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HIVER

Au loin un village perdu

Un pont traverse un ru

La mélancolie des temps passés

L’hiver c’est installé enfin

Ouïr le craquement des branches

Dans le vent le chant du souffle

Givré sous un ciel de plomb

Et le promontoire de vie endormi

Plus loin les pleines gelées

Et l’écho d’un chien

Plus tard plus tard

Le temps s’est figé

Dans un froid cristallin

Hiver

LE MISTRAL

C’est un vent tripotant

Qui titille la verdure

Par la force du temps

Tous les arbres plient devant

Il n’y a que de choses qui commencent

Et qui un jour doivent bien finir

La nuit s’assombrit au matin

Mais le matin c’est un nouveau jour

On entend les oiseaux qui chantent

De nouveaux chants et puis un jour

On voit d’un œil nouveau

Le ciel qui s’illumine

Rêve petit d’homme

Petit être scribouillard

Rêve sur des feuilles

Les feuilles s’envolent dans le noir

MAUD ET YANN

Le Soleil se brise en éclats

Dans la canopée au fond du bois

Se fractale en myriades raies

Au bout du chemin sur le gué

 

L’Amour se propage dans une nature volage

Deux êtres qui se disent oui qui enfin se partagent

Deux anneaux une alliance à tout jamais scellée

Au bout du chemin sur le gué

 

Quand l’amour prend la forêt à témoin

La nature se silence le souffle se retient

Deux amants éperdus dans un baisé

Au bout du chemin sur le gué

 

Chante la nature champêtre et fragile

La danse des amants et le souffle du vent

La nuit sera longue avant le lever

Au bout du chemin sur le gué

LA DREVE AU BORD DU BOIS

Une drève au bord du bois

Qui mène n’importe où

Et nulle part à la fois

 

Un champ en contre-bas

Le chant d’un hibou

Qui cherche sa proie

 

Enfin le soleil se lève

D’un jour nouveau

il éclaire la drève

 

Bordée de fil barbelé

Un loir se faufile

Quelques boutons dorés

 

Plus loin le brouillard se dissipe

La rosée se pose en mile diamants

La douce lumière qui m’incite

A prendre la clé des champs

L'AUTOMNE

 

 

On l’a attendu depuis longtemps

On l’a guetté fébrilement

Trop de nuages c’est morose

De tristes écluses qui nous arrosent

Puis timidement il apparut

En furtives rayons puis disparut

Derrière le voile de nuages

De toute sa masse il fit barrage

Le jour ou le vent à soufflé

Du fond du ciel l’a balayé

Place nette dans un ciel bleu

D’une lumière douce

Et chaleureuse

La nature, enfin, c’est réveillé

C’est le mois d’août,

C’est la fin de l’été

REPAS ENTRE AMIS

 

 

La table est mise, je vous attends

Le pain est prêt le vin se décante

Au four la volaille qui finit sa cuisson

Un rôti de poulet à l’ail et citron

 

La lumière tamisée type clair obscure

Réchauffe le cœur des amitiés qui dure

Un flan aux asperges en entrée subtile

Ouvre la voix aux échanges fébrile

 

Nos échanges qui prennent forme

Au service du galliforme à l’ail et citron

Et nos conversations s’animent autour

Nos passions du jour les mêmes que les autres jours

 

Enfin le moment le plus important

Se recueillir autour des poèmes

Un voyage entre nous à travers du temps

Le temps compte pas quand on aime

 

Une tarte aux poires et de crème d’amandes

Amandé au citron et amandes amer

 

De larges débats de soirée au café

Un clair-obscur et lumière tamisée

La table est mise, le pain est cuit

Je suis fin prêt pour une nuit entre amis

VENDANGES

Un calme plat électrise la plaine

Dans une danse éolienne

Le ciel se noirci

La terre se prépare aux tempêtes échanges

Le temps des vendanges

Est enfin arrive

LE PETIT SENTIER

 

 

Le petit sentier à l’orée du bois

Les coulemelles dans les champs

Enfin de l’air frais, un petit vent

D’ouest et le soleil du soir en éclats

Les odeurs de sous-bois et l’ombrage

Sous un vieux chêne des cèpes qu’on partage

Une bouteille de vin et un morceau de pain

Des rires et un bout de fromage

Un weekend entre amis

A la cueillette aux shampoignons

En contrebas un ru à truites

Quelques biches qui prennent la fuite

C’est le début de la saison

L’été est bel et bien fini

Le petit sentier à la clairière

Aux couleurs des fleurs des champs

Les derniers fruits de la saison

Des bolets et une vielle barrière

Derrière des traces de sanglier

Un écureuil ramasse des glands

Des oiseaux dans leurs dernier chant

Il est temps pour nous de rentrer

 

SOUS LE CEDRE

à mon père

 

 

Viens mon ami assied toi à mes côtés

Ici sous le vieux cèdre l'herbe est tendre

Parlons-nous de la douleur de l'âme

Et la passion

 

Raconte-moi le monde

Le grand et le petit

Contemplons ensemble

Paisiblement

 

Écoute l'eau clapoter du puits

Les nymphes dansent leur ronde

Pour toi pour moi et les cèdres

Et l'herbe tendre

 

Viens mon ami allonge-toi

Sous les cèdres au puits

 

Chante-moi comment les muses t'ont trouvé

Alors je rirai avec toi

Viens…

 

Je te pleurerai

 

Et me souviendras combiens nous étions seuls

Combiens nous étions proches

Maintenant que tu es parti

N'oublie pas ici sous les cèdres

À la source

L'herbe est tendre

LE VOILIER

 

 

 Je L’oiseau de nuit prend son envol

De ses ailles argentées

Il dévoile son ombre constellée

Les vents nous seront favorable

La lune veille sur nous

LA CEUILLETTE

 

 

Les odeurs de sous-bois et l’ombrage

Sous un vieux chêne des cèpes qu’on partage

Une bouteille de vin et un morceau de pain

Des rires et un bout de fromage

Un weekend entre amis

A la cueillette aux shampoignons

En contrebas un ru à truites

Quelques biches qui prennent la fuite

C’est le début de la saison

L’été est bel et bien fini

Le petit sentier à la clairière

Aux couleurs des fleurs des champs

Les derniers fruits de la saison

Des bolets et une vielle barrière

Derrière des traces de sanglier

Un écureuil ramasse des glands

Des oiseaux dans leurs dernier chant

Il est temps pour nous de rentrer

 

EPISODES CEVENOLES

 

 

Les pluies cévenoles gonflent nos ondes

Ils couvrent le ciel de nuages océanique

Des mers célestes qui tombent en trombes

Déferlent les pleines en vagues aquatiques

 

La nature reprend ses droits sur elle-même

Des lits caillouteux deviennent fleuves torturés

Les vents tourbillonnent les orages se déchaînent

Les nuits deviennent jours par éclair éclairé

 

Le temps est extrême au pays des cévennes

L’automne se regorge des eaux tant manquées

En lavent la terre et gonflent toutes ses veines

Il lave de ses eaux et la terre et son passé

 

Les nuits cévenoles sont des nuits de noyade

Qui couvrent le ciel de nuages océaniques

Et tombe en trombes de cyclones Trinidades

Déferlent les plaines d’ondes aquatiques

LA TEMPETE

 

 

Je suis le vent, je suis vacarme

Je viens toujours après le calme

Je dévaste avec mes blasts

Des régions entières

 

Je tourne, je gronde, je souffle fort

Dans mon sillage je traine la mort

Je déracine, je veux qu’on s’incline

Devant ma Majesté

 

Dans la douceur de mon œil

Il règne le calme, le calme d’un deuil

Il n’est qu’illusoire…

Noir

 

Je laisse au monde un répit

Que toutes des êtres sortent de leurs abris

Je ne suis pas loin, je tourne autour

Comme un gigantesque vol de vautours

Qui a senti la mort

 

Et sur les mers ce sont mes tempêtes

Qui prennent des dimensions titanesques

Je soulève les vagues, dans ma rage

En écume blanche

 

Je deviens fou sur l’océan

Je n’ai plus d’idée des dimensions

Je me renforce, jusqu’à des forces

Inconnue de moi

 

Alors je déverse ma colère

Océanique sur la terre

Je suis le Dieu qui tue…

Tue

 

Quand enfin ma rage c’est apaisé

Je laisse ma place aux alizés

Je me retire dans mes hauteurs

Jusqu’à ce qu’on me ressorte de ma demeure

Et que je frappe encore

INONDATION

Le monde s’inonde en pleurs de désespoir

Des pluies inconsolables versées sur nos vies

Noir de nuages convulsifs et se déchainent

En trombes sur nos vallées jadis tant aimées

Des paysages diluviens nous reviennent

En jeux macabre de miroir trop réels

La terre ne joue pas elle porte la vie

Tel une mère un jour nous a porté

Elle a perdu ses eaux la terre

Dans ses premières contractions

Elle fera renaitre la vie

A savoir si elle a encore envie

De nous

LE SAULE PLEUREUR

 

 

 Le saule comme âme de l'étang

L’étant de l'eau, de l'eau de la forêt

Parfois pleureur de ce que l’on en fait

Des branches de larmes dans le vent

Des branches de larmes dans l’étang

Le saule a l’âme qui pleure

Le saule pleureur

 

Où est le temps ou mes branches furent lianes

Ou est le temps où le temps fut heureux

Je me rappelle mon reflet dans ton âme

Tu étais l’image d’un arbre majestueux

 

Le souffle branches qui s’étant

Le souffle franchement qui sent

La détresse d’un étang perdu

J’en ai voulu

 

Je suis hybride de moi même

Je me ressemble et quand même

J’étais l’âme de la forêt

Je ne suis plus rien

 

Seul comme l’âme de l’étang

Le saule se pleure dorénavant

Avant que vienne la fin du jour

Le rouge soleil se parcoure

La lune d’argent au firmament

Les étoiles et la nuit des temps

L’étang repose dans la nuit

Et dans l’oublie

L'OISEAU LYRE

Dans mon paysage

J’écris des fleurs parsemées

Le long d’une laie

J’entends en douceur

Sur mon passage ma muse

Je suis l’oiseau lyre

 

Je rêve ma vie

Comme rêve des poètes

Fleurs éponymes

Le long d’une laie

Moi lyrique voyageur

Je parsème de fleurs

 

L'AUBE

 

 

J’ai vu se lever le soleil ce matin

Comme l’aube d’une nouvelle vie

J’ai vu naitre ce nouveau jour devant moi

Innocent comme au premier jour

J’ai vu naître l’amour dans les bras du soleil

Dans ces premiers rayons d’espoir

J’ai ouï battre le cœur de la terre

Endormie dans l’étreinte du matin

J’ai vu jaillir devant moi au lever du soleil

Le matin dans sa création

J’ai courbé la tête devant telle splendeur

Et j’ai cueillit la première fleur

J’ai senti au creux de ces pétales

La douceur du jour nouveau annoncé

Comme à l’aube d’une vie nouvelle j’ai cueilli

Le soleil au levé se matin

CORDES-SUR-CIEL

 

 

Une île au dessus les nuages

Née du néant figée dans le temps

Surgit comme on fait un naufrage

Je suis le naufragé

 

Perdu sur son promontoire

Exsangue de son histoire

En Grand Veneur j’ai chasé à la cour

Maintenant je traque sur l’écume du jour

Les bribes de mon passé

Voir aussi loin que tu peux voir

Sur une mer de nuages

 

Garder toujours l’espoir

De retrouver l’image

Retrouver dans le temps

Qui on était avant

D’avoir été Un naufragé

NEMAUSUS MON AMOUR

Les feuilles parsèment les rues d’automne

Tapissent parterres et trottoirs cabossés

Les fleurs des massifs toujours nous étonnent

La saison s’anime de bouquets colorés

 

Deux cygnes se glissent en canal de fontaine

La ville refroidit sous le souffle mistral

Assis sur un banc je te contemple je t’aime

Ma ville Romaine sous les ors octobrals

 

J’ai ouï aux arènes les cris vénatoines

Le rite séculaire dans une piété barbare

Les danses mortelles dans leurs chants idoines

 

Resonnent dans les rues de la ville au soir

J’ai bu de ton vin dans ta maison carré

Némausus ma source de vie bien aimée

LA CHENERAIE

 

 

Dans les jardins de ma solitude

Des chênes centenaires ombragent mes pas

Cachés dans les branches

Des rayons fissurent

La quiétude qui se propage ici-bas

Saurais-je attendre m’étendre au feuillage

Entendre le branchage d’un arbre qui s’endort

La fin de l’été annonce au soleil la mort

Fractale Il s’étale dans l’humus odorant

Aux chants des oiseaux leurs départ imminant

Réponds la forêt en atmosphère chrysalide

Bolet de quélet ou amanite phalloïde

La vie ou la mort figées dans le temps

Le feuillage qui tombe

La semence des glands

Fractal espoir

Espoir

L'ANGELUS

 

 

Après avoir fauché le champ

Longtemps après la fin du chant

De doux chant de la fin du jour

J’attends et je contemple

Assis à l’ombre du tilleul

J’entends la journée dans son deuil

Le doux deuil de la fin du jour

D’une soirée finissante

Longtemps après qu’ils soyent couché

Tous deux le soleil et le blé

D’une douce étreinte, d’une fin de jour

Heureux je m’en contente

L'ARBRE DE VIE

 

 

 Je suis l’arbre, la vie

Le souvenir de ce qui viens

Le temps est utopie

Sans lui il n’y a rien

 

Je suis l’être du passé

Profondément enraciné

Dans la terre de trépas

J’ai tous les souvenirs en moi

 

De mon tronc je suis le présent

Je suis de ce bois concrètement

Je conçois tous les éléments

En leur intensité du moment

 

Ma raison d’être est avenir

Autour de moi il y a tout l’espace

Tout une aire à conquérir

De mon houpier déjà je le préface

 

Le passé, le présent, l’avenir

Moi qui le suis, je peux vous le dire

Le temps n’existe pas

C’est une grande illusion en soi

 

Alors que le passé est loin

L’avenir trop incertain

Je vous affirme le présent

Se dérobe à chaque instant

 

Aucun des trois est réalité

Elles se dérobent quand vous la saisissez

Pourtant je dois vous concéder

Je suis bien là, sans ambiguïté

 

Alors amis faites comme moi

Pour que le temps n’ai pas de prise sur toi

Reste bien enraciné

Regarde l’espace pour t’y projeter

 

L’espace et le temps

Est le constituant

De toute chose de tout vivant

LA CONTINE

 

 

À l’ombre du parc plusieurs fois centenaires

A l’odeur de terreaux et d’herbe

Une Terrasse pavé pour repas en plein air

Sur la table Le blé en herbe

 

Au loin des enfants, des jeux, des parents

Un noisetier me fait de l’ombre

 

J’écris mes poèmes en rêvant dilettant

Un enfant comptine en nombres

Un, deux, trois, quarte

Attention si je t’attrape…

 

Mes rêveries se mirent en écho contre

La façade de vigne vierges un peu plus loin

Le chien du voisin regarde passer

Le train de dix-sept heures vingt et un

Deux trois quatre

Attention si j t’attrape…

AMOUR

 

 

J’ai quitté ma ville

Eternel errant à l’orée des forêts

Je devins chant d’oiseau

Le silence habilla mon rêve

Enlacé de tes bras

Tes cuisses toi

J’ai semé la vie dans ta source

Le premier cri de mon premier fils

Sera Amour

 

AMOUR

PAIRI-DAEZA

 

 

Te souviens-tu du temps ou les roses

Fleurirent nos pas à chaque enjambée

Le temps ou nos laies se mirent en pause

Le temps de se voir

Aux croisées des chemins

La rose éclose, aux jonctions de nos main

Libérant du creux des flaveurs embaument

Aux routes croisées nous vécûmes à dessin

Un nouveau partage d’une vie en amants

Pairi-daeza

De rose dans notre Éden la fleur fut trémière

Fragile et non moins téméraire

 

PIERROT

Assis sur un banc sur la lune

Je vois passer devant moi

 La terre, son passé, d’une plume

Caresser l’océan

 

Sur la lune, un banc me propose

D’écrire une prose pour toi, ma Mie

Ma compagne, prisonnière en campagne

D’une main tremblante j’ose à peine

Caresser l’océan

 

Je décroche pour toi cette terre

Pour te plaire, la dépose je crois

A tes pieds, dans des vers consommés

Que tu puisse imperceptiblement

Caresser l’océan

 

Je caresse d’une main cette terre

Je pose une plume, comme se pose

Doucement une brume sur l’océan

, Avec toi je suis sur la lune

Assis sur un banc

LA NUIT

Enfin, le jour qui fuit

Faisant place à la nuit

Il est le temps des rêves

Des souvenirs, une trêve

Du cours de  ma vie

Mes yeux de lourdeur se closent

Sur ma tête un voile se pose

Une berceuse bercée

Une étreinte de Morphée

Des nocturnes histoires se proposent

Enfin je fuis le jour

Les yeux trop lourds

Une nocturne trêve

Me renvoi mes rêves

Jusqu’au jour nouveau

C’est comme ça qu’un jour

Le dernier des hommes meurt

En laissant sa place

A la nature conquérante

La vie hors la sienne

Ne fera que croitre

La nature retrouvera

Son visage flamboyant

Adieu bellâtre

On te regrettera

…Ou pas…

MES DERNIERS HOMMAGES

Comme un vol d’étourneaux

Une ritournelle d'hirondelles

Une nichée d’oiseaux

Qui s’envole pour l’hiver

Vers des contrées nouvelles

 

Je vous ferai du haut mon grand âge

Mes derniers hommages

 

Comme un vent tourne-feuilles

Qui tourmente et qui danse

Sous un ciel dans son deuil

Sous la houppe des faux-trembles

Et qui entre en sommeil hivernal

 

Je vous ferai du haut mon grand âge

Mes derniers hommages

 

Comme une flamme feu follet

Et qui lèche et qui flambe

Dans le cœur de l’âtre

Aux premiers soirs de froid

Quand la famille se rassemble

 

Je vous ferai du haut mon grand âge

Mes derniers hommages

 

Quand les derniers fruits

Dans les arbres murissent

Avant que l’hiver suive

Et le froid surgit

Tous les deux alités

Dans un geste tendre d’aimer

 

Je vous ferai du haut mon grand âge

Mes derniers hommages

LA FEUILLE

En début de soirée elle s’est détachée de la branche  

Que dis–je de sa brindille  

Ce fut une fine excroissance  

Celle dont on se sépare et que l’on oublie  

De verdure elle était devenue d’or  

D’un sommeil trop lourd une sorte de sort  

Comme quand on a trop vécu  

Et que l’on regrette sa verdure  

On aime encore en silence  

Mais le vent nous tance  

Les débuts de soirées sont interminables  

 

Et elle  

Elle virevolte cuivrés rabougrit minable  

Au gré de ce vent d’automne 

Plus rien ne l'impressionne  

Qu’importe elle s’emporte  

Avant la nuit elle se sera posée  

Comme se pose le destin  

D'un geste de pinceau  

Sur son plus bel écrin  

Avant l’oublie  

Pour que vive  

Enfin la vie  

Enfin 

LA ROSE

Les roses pleurent en automne sous la pluie 

Elles vivent leur dernier instant de survie 

D'un bouquet de fleurs d’un rouge écalât 

Sur un fond de verdure dans un dernier au revoir 

 

Ce sont les dernières fleurs de mon jardin 

Et qui me rappelle ce dont je me souviens 

Le printemps et l’été le temps qui passe 

Et inexorablement reviens pour que la vie se fasse 

  

J'ai fermé la maison au froid et embruns 

À la pluie et au ciel de nuages sans fin 

Au tonnerre qui frappe à la porte 

 

La rythmique d’une pluie me transporte 

En ondulescence la vitre qui danse 

Et de vagues regards vers le dehors 

Apaise mes derniers remords 

 

Toute cette vie qui trépasse un jour fera place 

 À une exubérance de couleurs 

La jeunesse et ses intrépides humeurs 

HAÏKU D'AUTOMNE

J’ai tracé mes vers  

De ma voute plantaire 

 Sur le dôme du ciel  

 

Poïen éternel  

En voyageur clandestin 

Je sème des nuages 

 

Des lignes étroites 

D'une plume délicate 

En geste fleurage 

 

Et tombe sur terre 

Toutes mes semailles de vers 

En encre de pluie 

 

Les eaux douces d’automne 

Emportent les feuilles mortes 

Au gré des courants