AU MONT OLYMPE

LE CYGNE

 

Pourquoi ma muse

De toutes tes forces tu te refuse

Suis-je donc condamné

À éternellement te désirer

Ta bouche, tes seins, tes hanches

Faudra-t-il que je te supplie

Que je te fasse la manche

Que religieusement je te prie

 

Tu ne me connais pas

Je suis un Dieu

Je prend, et je ne laisse pas

Ce que je veux

 

Pour t’avoir il me faudra un stratagème

Passer outre la femme qui m’aime

Et me jetér sans réfléchir

Sur l’objet de toutes me désirs

 

Alors le soir quand le sommeil nous prends

J’essaie de rester vigilant

Et j’attends que mon héroïne s’endort

Je ne désir que posséder ton coup

 

La nuit quand on se couche

Je m’envole de ma couche

Je m’élève dans les airs

Je ne désire que ta chaire

 

Et en moins qu’il n’en faut

Je me transforme en oiseau

Pour être reçu en ton sein

Et te posséder enfin

 

Alors, arrivant du néant

Un brouillard épais m’entourant

Tu ne verra pas mon arrivé

Les ailes larges, déployé

 

Tu me verra descendre encore et encore

Jusqu’à prendre possession de ton corps

Et plonger de là-haut

Pour féconder tes eaux

 

Je suis le cygne que tu attends

Léda, je te possède maintenant

Caressé moi de ta voix douce

Avant que je ne rentre à ma couche

LA POMME

 

Une pomme leur fut jeté

Et bien qu’elle fît en or

Elles ne purent se départager

Engluée dans un sort

Laquelle des trois déesses

Aurait la primauté

D’être la princesse

Dans ce concours biaisé

 

Paris bien innocent

Dû choisir celle des trois

Serrait la reine du moment

 

Athéna la première

Lui promit d’être chef de guerre

Héra bien plus perfide

Lui offrit richesse, réussite

 

Paris regarde moi

Dit Aphrodite impassible

Oh bel homme de Troie

Je peux te rendre irrésistible

Donne-moi donc le trophée

Qui me revient de droit

Les filles seront toutes à tes pieds

Elles n’aimeront que pour toi

 

Le jeune homme troublé

Ne sut pas comment résister

L’idée d’une jeunesse

Entouré des plus belles maîtresses

Lui dicta donc son choix

 

La fin de l’histoire

Manque un peu de gloire

 

Quand Paris prit Hélène

Et l’emmena dans sa ville de Troie

De rage les Hellènes

 

Montèrent tout une armada

Et dans une morbide bacchanale

La ville fut détruite par un cheval

 

Si un jour tu dois départager

Trois déesses plutôt excitées

De grâce ne pense pas mâle

Rappelle toi l’histoire du cheval

Et ce funeste sort

 

Ses déesses dansent toujours

Avec la mort

 

AMOUR ASTRAL

 

SOLEIL

Je suis soleil, je suis le roi

J’éclaire les mondes de mon éclat

Je donne la vie, pour qu’on me prie

Je suis le roi soleil

 

Je règne seul au firmament

Les autres astres s’inclinent devant

La magnificence de ma dance

Je suis l’enfant roi

 

Au levé le matin

J’éclair le ciel d’un rouge carmin

Un réveil en douceur

 

LUNE

Je suis l’astre de la nuit

Je règne sur tes rêves et sur tes désirs

Je tiens en moi toutes tes passions

Je suis ton autre au firmament

Je t’aime tendrement

 

SOLEIL

Je donne la vie, je donne la mort

Je suis le soleil qui dévore

Toute vie sur terre de mes colères

Sec comme un dessert

 

Je sème des vents et des tempêtes

Des ouragans gigantesques

Sur mon passage, je ravage

Tout, de mes emportements

 

Et quand enfin le calme vient

Je tiens un arc en ciel en mains

En gage de paix

 

LUNE

Tu es l’astre de ma vie

Je sais tes colères tes emportement

Je veux te suivre au firmament

Et quand parfois je te passe devant

On s’aime passionnément

 

SOLEIL

Mes vents solaires, mes emportements

S’effacent devant ton enchantement

Je m’incline quand tu m’éclipse

En lueur de soir

 

Et quand le froid te dévore

De mon plus beau chant je t’honore

En boréales je te couvre

De mes aurores

 

Parfois le soir sur la mer

Je déploie mon plus beau rayon vert

Seulement pour toi

 

LUNE

Tu es d’or, je suis d’argent

On veille sur la terre comme sur un enfant

On se partage de chaque coté

D’une lueur d’or une lueur argenté

Je t’aime profondément

 

Je t’aime tant

Passionnément

Je t’aime fort

Bien plus loin que la mort

 

Au-delà de celle-ci

Je me perds dans ta vie

D’une passion

Qui brule éternellement

Je t’… … …

HADES

Lorsque tu t’endors

Dans les bras de Morphée

Et berce aux accords

De la lyre d’Orphée

Tu t’en vas te perdre

À la recherche d'Euredice

Sa rêvé Parèdre

Tu la vois paraitre

Tu entame le chant

Qu'Orphée joue sur sa lyre

Tout en approchant

De celle qu’il désire

Tu cèle une trêve

Comme un indice d’amour

Dans la vallée des rêves

Jusqu’au prochain jour

Est-ce un jeu d'ombre

Où Hadès et Perséphone

Dans leur monde sombre

Se font saisir par l’Amour

La sincérité

D’un chanteur avec sa lyre

De muses escortées

Cèdent à son désir

Tôt le matin

Quand la tête dans le brouillard

Tu refais le refrain

D’un rêve qui repart

Avec ton sommeil

Et dissipe ton histoire

Dans un rayon de soleil

Un nouveau réveil

LES PERIPATETITIENS

J’ai vu des péripatéticiens

Filer des philosophes au train

Des magnifique et jeunes éphèbes

A dix mille mètres au-dessus de la plèbe

Se prendre pour des Anaximandre

Tout en ce perdant dans les méandres

De l’art difficile de la philosophie

Il leur manquait peut-être un peu de poésie

 

J’ai vu des « putes » plus avisé

Dans la populace bien encré

Me souffler avec beaucoup d’aisance

Des vérités d’une beauté intenses

Une vérité digne d’Hypatie

La femme savante d’Alexandrie

Et qui m’ont laissé des poétiques images

Des vérités dignes des lointaines âges

 

Alors je vous en prie, ne juger pas trop vite

Les poètes (ses) quand on vous les cite

Ce ne sont pas leurs provenances

Qui peuvent avoir quelconqu’importance

Un philosophe péripatéticien

Peut être pire que la pire des catins

Alors que dans une simple fille de joie

Il peut y avoir plus de poésie que tu crois

LE LETHE

Le long de la drève des cygnes noir

Glissent sur un ru opaque

Livide j’observe le lien

Il, ne me reste plus rien

Plus de drachme pour atteindre l’alter rive

J’ai joué mes dernier leptas dans l’eau vive

De ma jeunesse trop agitée, trop turbulé

Je n’ai plus la force, que puis-je encor donner

Je serai l’éternel errant dans un no mans land

Ni mort ni vivant oublié dans mon hinterland

Je marche dans des veloutes de désespoir

Plus loin se glissent des cygnes noirs

Le silence comme un lointain écho

Se brise sur l’eau

En jouant sur ma vie

Acropole

Je suis le donjon, la base

Je tiens dans mon sein la stase

Je suis ancré dans le temps

Je suis l’éternel abandon

De ma base figée

Mon mythe aura perduré

Jusqu’à s’évaporer dans le temps

Être emporté par le vent

Je suis l’illusion de la vérité

Ma base reste fermée

Depuis longtemps je me suis dédoublé

En squat abandonné

Depuis longtemps la vie de château

N’est qu’un mémoire oublié

Insaisissable comme peut être l’eau

Je me suis évaporé

L'ARBRE SACRE

Je suis l’arbre, la vie

Le souvenir de ce qui viens

Le temps est utopie

Sans lui il n’y a rien

 

Je suis l’être du passé

Profondément enraciné

Dans la terre de trépas

J’ai tous les souvenirs en moi

 

De mon tronc je suis le présent

Je suis de ce bois concrètement

Je conçoit tous les éléments

En leur intensité du moment

 

Ma raison d’être est avenir

Autour de moi il y a tout l’espace

Tout une aire à conquérir

De mon houpier déjà je le préface

 

Le passé, le présent, l’avenir

Moi qui suis, je peux vous le dire

Le temps n’existe pas

C’est une grande illusion en soi

 

Alors que le passé est loin

L’avenir trop incertain

Je vous affirme le présent

Se dérobe à chaque instant

 

Aucun des trois est réalité

Elles se dérobent quand vous la saisissez

Pourtant je dois te le concéder

Je suis bien là, sans ambiguïté

 

Alors ami fais comme moi

Pour que le temps n’ai pas de prise sur toi

Reste bien enraciné

Regarde l’espace pour t’y projeter

 

L’espace est temps

Et la conscience

De toute chose

Est le vivant

LE SONGE

Lorsque tu t’endors

Dans les bras de Morphée

Et berce aux accords

De la lyre d’Orphée

Tu t’en vas te perdre

À la recherche d'Euredice

Sa rêvé Parèdre

Tu la vois paraitre

 

Tu entame le chant

Qu'Orphée joue sur sa lyre

Tout en approchant

De celle qu’il désire

Tu cèles une trêve

Comme un indice d’amour

Dans la vallée des rêves

Jusqu’au prochain jour

 

Est-ce un jeu d'ombre

Où Hadès et Perséphone

Dans leur monde sombre

Se font saisir par l’Amour

La sincérité

D’un chanteur avec sa lyre

De muses escorté

Cèdent à son désir

 

Tôt le matin

Quand la tête dans le brouillard

Tu refais le refrain

D’un rêve qui repart

Avec ton sommeil

Et dissipe ton histoire

Dans un rayon de soleil

Un nouveau réveil