ONTHOPHANIE
L’ émergence de ton être
Devant moi en silence
Sur les murs craquelés
D’un livre pile ou face
Où ma main se tend
Se perd dans l’écran
En déliés de couleurs
D’une âme éthérée
Les mots s’envolent
En formes basiques
Décrivant tes couleurs
Onthophanes
DORA MAAR A PICASSO
Femme étrange qui es-tu
Dans un cadre je t’ai vu
Belle au bord d’une route
Le temps d’une goutte
De peinture fraiche
Immortelle silhouette
Figée dans le temps
Je guette tous les jours
Hors du cadre ton amour
Es-tu nymphe, es-tu vieille
Comme une toile qui se craquèle
Es-tu toile ou bien réelle
Je te cri, je te hèle
De mon amour, je t’appelle
Dois-je rester à la porte
Es-tu nature morte
Jeune ou vielle, étrange femme
Comment te déclarer ma flamme
AUTOPORTRAIT A REMBRANDT
Il me reste encore le ressort de mon âme
Depuis longtemps, le corps me fait défaut
L’esprit néanmoins reste feu et flamme
Il me reste encore le jonglage des mots
J’ai toujours en moi cette vigueur de jeunesse
Les choses les plus belles sont toujours à venir
Cette conviction que jamais cela ne cesse
Seulement en temps, je n’ai plus grand avenir
Parfois, j’écris le vertige de mon âge
Ma jeunesse passée, et le temps qui me vient
Je goûte chaque instant avec la même rage
J’irais jusqu’au bout jusqu’au confinement
D’un geste clair, posé sur une feuille
Se future d’une vie que je viens de saisir
Avant que n’arrive le temps de mon deuil
Je vous le propose, à vous de le lire
LE CRI A EDVARD MUNCH
Il y a des silences dans ma voix
Des cris que tu n’entends pas
Des douleurs bien cachées derrière
Des fils barbelés au fond de mon âme
Il se joue un drame un mystère
Il y a des cris sur des toiles
Plus fort que la douleur d’une solitude
Un prélude sans nom
Sans même pas un son
Et qui vous perce l’âme damnée
De ne pas avoir su écouter
Il y a des passages à vide
Et qui ne se remplissent pas
Les âmes percées n’ont pas de voix
Elles ridulent sur la surface de l’eau
Avant de disparaitre
Il faudra bien que je vive
Je boirai le calice jusque l’hallali
Je crierai mes douleurs cachées
Sur des toiles sur des jetées
Avant de disparaitre
Pour n’avoir pas su m’exprimer
L’ACTEUR
J’ai traversé le temps pour rencontrer ma belle muse
Et me voilà devant vous en habit de saltimbanque
J’ai joué tous les rôles et parfois avec ruse
Grimé jusqu’à mon âme pour être bien dans mon rôle
Il n’y a pas de rideaux derrière lesquels je n’ai paniqué
Pas de mots trop beaux que j’ai voulu vous interpréter
J’ai tutoyé tous les mythiques, les personnages du répertoire
Vos applaudissements m’ont fait revenir tous les soirs
Oh, tout ce beau métier de saltimbanque
Une vie entière à vous jouer
Oui vous, public, je vous le chante
Sans vous je n’y serai jamais arrivé
J’ai rêvé étant jeune de tous les rôles que l'on partage
Maintenant, je suis trop vieux pour vous jouer les jeunes premiers
Mon emploi maintenant est plus profond, plus à mon image
Je ne suis qu’un vieil acteur, toujours là pour vous jouer
Un jour, je vais mourir en vous tirant ma révérence
Après une tirade, assis aux portes de l’éternité
Je partirai discrètement, mais je partirai avec élégance
En triomphant une dernière fois sous vos vivats pour m’accompagner
Oh, tout ce beau métier de saltimbanque
Une vie entière à vous jouer
Oui vous, public, je vous le chante
Sans vous, je n’y serai jamais arrivé
Merci
LE DUO DES FLEURS LEO DELIBES
On s’est donné rendez-vous dans mille ans
On se reverra au crépuscule des temps
Aux confins d’une terre désolée
De ne plus être dans le passé
Deux êtres dans une voix unique
Un accord en si majeur
Et le chant mélancolique
Le son des cœurs
Et des corps pudiques
Aux arpèges versifiant
Des accords qui s'intriquent
En duo de fleurs
A fleur d’eau
Et l’acmé d’une rencontre
A fleur de peau
La déchirure matinale
Qui fleur en douceur
Les ridules du cours d’eau
La douceur d’un duo
La Lune et la Terre
Dans une brume éphémère
Et le son de leurs voix
En chevelure de frimas
Un chant cristallin
Qui vous berce
Comme perçaient les fleurs
Les neiges d’antan
Deux fragiles voix
Comme des voix d'enfant
Qui se porte au loin
Au ruisseau en amont
Deux amantes figées dans le temps
Qui se donnent rendez-vous dans mille ans
Pour se revoir au crépuscule
Aux confins d’une terre désolée
De ne plus être dans le passé
LE CARNAVAL DE ANIMAUX
Quand je serai seul et abandonné
Trop vieux pour encore exister
J’irai voir si la jeunesse se fasse
J’irai voir si la vieillesse passe
J’irai chercher les bêtes dans des cirques sauvages
En raves interdits sur des terrains perdus
Des singes abandonnés grimés comme des pages
Endiablé comme des fous sans aucune retenue
Dans des danses pachydermes sur des rythmes babares
Royal menuet en vitrines porcelaine
Un vol circulaire au-dessus des nids de canaris
Des coucous qui cherchent un nid de serins
Suriné, suranné suranimé par la vie
Quand je sortirais avec les cous doux
Les longs cous les fous soûl les soûls fous
Les hippopotames sur pattes mous
Les anges plus purs que d’étranges peintures
Renaissants damoiseaux en pleine stase
Les passes murailles de l’extase
Ils me suivront à la trace jusqu’à boire la tasse
Je les emporterai avec moi sur un radeau de bois
Perdu et en pleine tempête sans que jamais je ne regrette
Je leur chanterai la mort du lion sans savoir
Ni où ni quand ni même pas si j’ai des remords
On voguera comme des méduses
Dans l’eau trouble des écluses
Jusqu’à l'aube enfin de la nuit de débauche
SYMPHONIE DE LENINGRAD CHOSTACOVITCH
À quoi ça sert l’Art
Demande-lui
Dans des rites barbares
Il t’a écrit
Et il te déclare
Sous les bombes des Allemandes -+ +
Je suis l’Âme d’un peuple
Cette Âme je la ressens
Je communie au plus profond
Avec elle, je me défonce
Je m’offense
JE m’enfonce
JE M’ENFONCE
Je suis Russe à qui la faute
Entre Hitler et Staline
Il fallut bien que je m’incline
Je tiens en moi tout un peuple
Âme russe que je sois fidèle à toi
Je me range à ton essence
Jamais ils ne pourront parvenir
À effacer ton souvenir
Staline
Pour l’heure tu n’es rien
À peine une lueur
Il n’y a plus rien
IL N’Y A PLUS RIEN
Liberté
LIBERTÉ
Oh ma douce liberté
Ils veulent nous effacer
Que jamais je ne m’incline
Que mon âme chante
Et Divine Amie
S’il faut que j’en paye le prix
D’être en Âme avec toi
Je vivrai en paria
L’Âme russe oh non
Jamais ne mourra
VIVRE
FANTASIA ON A THEME OF THOMAS TALLIS VAUGHAN WILLIAMS
Je t’attends, je t’attends
Où es-tu, où es-tu
Je t’attends devant la fenêtre J
e vois les pigeons s’envoler
Et je t’attends
Combien de temps, combien de temps
Je me rappelle ta silhouette
Ton sourire
Une mésange est sur la branche
Je sais que tu viendras
Je sais que tu viendras
Un poids se fait sentir
Je t’attends, viendras-tu
Un chat traverse la route
Une silhouette, est-ce toi
Je cherche dans la foule
En bas, trop bas
Tu es seul et tu danses
Comme seulement les filles seules dansent
Chante mon amour, chante
Le printemps est pour nous
Te rappelles-tu le parc
Nous nous aimions
Nous nous embrassions
On est loin maintenant
Un gouffre s’est creusé
Viens me voir, viens me voir
Je suis au désespoir
Je te vois dans chaque pas
De chaque fille qui passe
Je te vois
Je t’entends m’appeler de ta voix
Ce n’est pas toi, ce n’est pas moi
LILITH
Combien dois-je souffrir
Jusqu’où doit aller mon désir
Parfois, je vois le ciel s’éclaircir
Je te vois à côté de moi
Tu es si belle
Tu es si vraie
Je t’attends, je t’attends
Je ne désire que toi
J’ai toute une vie
Ma mie, reviens-moi …
Dans un arbre un couple de pigeons
LA VERITEE
Ça marche avec
Amour, fidélité, amitié, sincérité, respect, et vie
Ça marche avec vie ta vie, intensément, sans nuances
Sincèrement, sans offenses et BONHEUR
Réveille-toi, c'est l'heure
DIEU
Ouvre tes yeux
C’est comme un héritage
Un jeu dans lequel c’est toi l’enjeu
La vérité se négocie en virages la vérité est sage
Comme la voix du mage, fragile, tranquille, indélébile, fébrile
Le poète écrit du fond de son âme
Le peintre peint du bout du pinceau
Les chanteurs chantent de toute leur voix
Un acteur vient vous offrir son rôle
Le compositeur compose
Et Michelangelo…
La vérité
LA VERITE
Voilà ce qu’ils vous proposent
CATHEDRALE
Oh, Dame de pierre à la sainte croix
D'époque cathédrale
Majestueuse Dame de foi
A la beauté médiévale
Protectrice de l’’Orléanais
Du haut de ton bel âge
Je me permets s'il vous sied
De prendre ces images
Tes divines tours couronnées
Qui ornent ta façade
Ton parvis tout en majesté
Et ta belle esplanade
Laisse-moi chérir ton cœur
Dévoile-moi tes mystères
Enivre –moi de tes senteurs
Je n’demande qu’à vous plaire
Belle Dame, fille de Jeanne
Aux vitraux magnifiques
À ta grande gloire conquis j’entame
Mon voyage mystique
LES POETES
POETE ET BOULANGER
Je ne veux pas être enfermé dans des discussions stériles
Avec des pauvres linguistes d’une sècheresse débille
Des imbéciles puristes qui prosodient avec de mortes concepts
Ils sont pauvres, ils sont desséchés, leurs arguties sont ineptes
Je ne veux pas m’aliéner avec des hypocrites groupes
JE NE LEUR SERVIRAI PAS LA SOUPE
Je rêve mes vers en paysages bucolique
En chanteur de rue qui sème sa musique
Je suis le dilettant royal d’une longue dynastie
Le cuiseur de pain au poétiques envies
A quoi ça sert d’écrire des poèmes
LA POESIE, CA SE VIE
A la recherche de mon âme je me suis perdu
De vu, de vous à moi je ne m’y trouvais plus
J’ai repris ma route là où je l’avais laissé
Pour la vivre en poète en toute liberté
JE SUIS UN POETE, JE SUIS UN BOULANGER
POETE JE VOUS AIME
Pour suivre les vers
Il faut compter les pieds
Pour conter les mots
Il faut suivre la syntaxe
Pour suivre un axe
Il faut une sonorité
Qui claque ou qui coule
Ou une qui s’enroule
Et se déroule le long d’une strophe
Poètes je vous aime
Réputé ou non
Inconnue ou de renom
Le poète ou le dilettant
Qui écrit quand il a le temps
Versifie à l’envie
Des vers, prosodie
En hémistiche quatrainaire
Des mondes imaginaires, enchanté
Qu’il lui plait de vous partager
Poètes je vous aime
Qui que tu sois Maître ou pas
J’aime les écrits que tu pose
J’aime ton monde et ta prose
J’aime ta liberté
Dans ce monde corseté
Les paroles que tu ose
Ta respiration et tes pauses
Les maux que tu laisses trainer sur papier
Poètes je vous aime
Toutes choses que tu dis
A travers tes écrits
Me vont droit au cœur
Mon Dieu si je meure
J’aurai au moins vécu
Cet instant d’absolu
Où du bout des doigts
Je pu m’approcher de toi
Poètes je vous aime
En suivant les vers
Comptant sur mes pieds
Les mots enroulés sur un axe
La magie de la syntaxe
Poètes, je vous aime
LE POETE
J’ai semé des lettres aux quatre vents
Et les rassembla dans des livres jadis oubliés
Fragiles boutons de poèmes d’antan
Éclos en fleures luxuriantes rassemblés
Dans une métamorphose
En bouquets de proses
Dans une prosodie de vases
Délicatement disposé sur un claustra de phrases
Une intime narration sur papier d’une vie
Pur Anthologie
LA PLUME
J'ai la plume de l’eider sortie de l’édredon
Une plume si douce qu’elle se trempe dans mes rêves
Et m’écrit d’une encre aérienne
Sur un ciel de lit ses plus beaux poèmes
J'ai un ciel de lit plus étoilé qu’un ciel d’hiver
Et qui me sert toutes les nuits des rêves en polychrome
Qui me berce aux rythmes de mes chants
Tous les soirs à l’encre bleu nuit, presque noir
Et qui m’émeut, et qui me berce, comme on berce un enfant
Je suis l’enfant de la houle du berceau
Je dessine sur parchemin un monde d’édredon
Un monde si doux qu’il chemine en nuage aérienne
Et qui jamais ne me réfrène
J'ai gardé au bout de mes doigts
Comme un goût de poèmes qui comme il se doit
Ne demande juste une plume légère l’encre de mon âme
Et le souffle de ma voix .
J"AIME TE LIRE
J’aime te lire
Les mots que tu murmures
C’est un vrai plaisir
Chaque lettre que tu gribouille
Sur ta ligne du temps
J’en suis impatient
Tel un magicien
Tu te joues des mots des rimes
Dans un geste intime
Où la forces de tes sentiments
Donnent l’illusion
D’une corde qui se tend
J’en suis impatient
J’aime te boire
Tes mots versés dans les vers
, Et qui me désaltèrent
Chaque lettre sur mes lèvres
Chaque paragraphe
Qui se goute comme un chef-d’œuvre
Et enfin étanche ma soif
LES MOTS
Les mots d’amour des mots
Des mots que l’on partage
Que l’on emporte en voyage
Au loin ver des vers d’azur
En anastrophes d’une tessiture
Limpide sans entraves
Des mots d’un accent grave
Des mots Ô les mots d’amour
Qui nous transportent au loin
Sur des strophes cadencées
Partir en voyage et emporter
Des petits trains de lettres
Afin de nous permettre d’écrire
En délier les poèmes inspirés
Des mots d’amour des mots
Les mots que l’on invente
Comme femme un jour enfante
Au plus beau de sa vie
S’inventer de nouveaux écrits
Et enfin poser sur papier
Nos poétiques destinées
L’amour des mots des mots
D’amour que l’on triture
Des mots comme des morsures
D’une encre noire sur le vélin
L’amour des mots quand il nous vient
Nous fille d’une plume enragé
En de poétiques envolées
LA POESIE
La poésie ce sont des rêves qu’on plante
Et qu’on voit fleurir dans les yeux des literantes
Des vers que l’on verse en diverses vocables
Et dont on goute délicatement chaque syllabe
Des coins de prose tagués sur nos mures
La poésie qui se burinent dans la lecture
La poésie c’est le sublime partage de nos âmes
Une étincelle qui nous touche et nous enflamme
Ma poésie me parle de moi à vous
Et de vous à moi je vous l’avoue
LA NUIT J'ECRIS
La nuit j’écris
J’écris des mots insensés
J'écris des rêves en phrases inventées
De pieds de vers qui se transforment
En poétiques formes
J'écris la nuit
Aux calmes nocturnes
Mes poèmes Saturnes comme des caducées
Des saillies de plume sur papier posée
Des nymphes diurnes en métamorphose
La nuit je me propose
J'écris la nuit
C'est comme guérir
Des langeurs d'une vie, ma mélancolie
Et le spleen qui me guette, j'écris en esthète
Des bribes de rêve, des jardins fleuris
La nuit parfois j'écris
GRAFFYTI
Rien attendre, tout espérer
Et se battre, rester digne
Les pires bassesses pour pouvoir publier
Les humiliantes concessions
Et la course après la reconnaissance
JE M’EN TAPPE
Je suis un sauvage de l’écrit
J’écris mes poèmes sur des mures inédit
Comme on tague les villes sans âme
Chaque prose réalisée se doit d’être oublié
Le temps joue en ma faveur, m’enflamme
APRES MOI IL Y EN AURA D’AUTRES
LE POETE ET SON MIROIR
En double face
Le poète plante sa plume
Sa plume de poète
Sur la plume du poète
Il veut traverser
Il doit nous laisser
Nous, on liras
On prendras sa main
Et on le suivras
La quintessence de l’écriture
Dans le vortex de sa création
Ne reste pas derrière petit poète
Lâche la pointe au bon moment
Et reviens du bon côté du miroir
Il n’y a pas de bon côté se dit le poète
Le bon côté c’est quand la pointe
Touche la pointe dans le miroir
La quintessence de l’écriture
Dans le vortex de la création
LES MUSICIENS
JAM SESSION
La dernière note d’une bossa reggae bleus
C’est éteint dans la nuit
Seul le doux rythme de ta respiration
Résonne dans tes instruments
Des sons tantôt doux tantôt saccadé,
Comme un écho lointain d’une soirée inspiré,
Emplissent ma tête
Le jour se lève
Au loin résonne une cloche Un...deux…
Devant moi un oiseau prend son envol
STAR SYSTEM
Tu as le soleil plein les mirettes
Oiseau lyre sur accords doucereux
Tu dance lance et relance
La bossa te répond
WAOUH
Jeune et beau musicien
Tu joues sur ta guitare un refrain
Qui me transporte
Qui me porte à qui je dis
WAOUH
Quand les filles te voient
Jouer ta guitare tirer les cordes
Faire des accords debout sur la scène
Les filles me disent
WAOUH
Oh, ça c’est sur tu es un dieu
Oh, t’est le meilleur à leurs yeux
Oh, tu les transporte quand tu veux
Mais le soir quand tu rentres chez toi
Avec la guitare sous le bras
Jeune et beau prodige
Quand tu es seul et tu improvise
Des rifs de dingue
Tu te surpasse
Tu as de la classe
WAOUH
GOGO PENGUIN
Tu touche les touches d’un doigté éthéré
Tu vies la musique l’effleure de tes pensées
Tu tape les notes au marteaux et rythmé
Tu chante tes harmonique mélopées
Religieusement caressé de ton crin
Le legato se diffuse dans l’éclisse et enfin
Tu écoute le son de la barre harmonique
Deux âmes communient déterminent la musique
Tu rafle les rythmes barbares sur ta peau
En savantes trébuches de tempo
Taque tic taque tes caisses qui claquent
Aux symboliques tintillements imbriaques
Go, go, magical Penguin, go and never stop
Your march is a march of an emperor, a God
With heavenly rhythms out of Pairi-Daëza
You play on my soul in a state of akathisia
L"OISEAU DE FEU
à Igor Stravinsky
J'ai vu le grand oiseau s'embraser
Bel oiseau lyre qui jadis nous chantait
Qui jadis nous chantait ses odes à la vie
Nous chantait des ondées de pure poésie
Jai vu ses plumes de feu attiser des passions
Des passions tristes enflammées d'une flammeche
Flambée d'une lèche d'un oiseau infament
Et il n'y a pas de larmes assez, et qui éteignent
Pas de baumes, de baisers, plus d'amour
Fasciné par se grand volatil flamboyant
On s'éprend d'une passion mortifère
Enlacés de ses flammes on se perd
Et on se consume comme se consume
Une feuille enflammée, un feu follet
Et quand le manque d'air nous fait sentir la fin
De feu en oiseau lyre il nous revient
Et d'un doux chant il nous embaume nos blessures
D'ondées de larmes qui nous apaisent nos vacarmes
LENINGRAD
à Chostakovitsch
A quoi sert l'art
Demande lui
Dans des rites barbares
Il l'a écrit
Et il déclare
Sous les bombes Allemandes
Je suis l'âme du peuple
Cette âme je la ressens
Je communie au plus profond
Avec elle je me défonce
Je m'offense
Je m'enfonse
JE M'ENFONCE
Je suis Russe, à qui la faute
Entre Hitler et Staline
Il faut bien que je m'incline
Je tiens en moi tout un peuple
Ame Russe
Que je sois fidèle à toi
Je me range à ton essence
Jamais ils ne pourront parvenir
A effacer ton souvenir
Staline pour l'heure
Tu n'est rien
IL N'Y A PLUS RIEN
LIBERTE
Liberté
Oh ma douce Liberté
Ils veulent nous effacer
Que jamais je ne m'incline
Que mon âme chante
Et Divine Amie
S'il faut que je paye le prix
D'être avec toi
Je vivrai en Paria
JE VIVRAI EN PARIA
L'âme Russe oh non jamais
Jamais elle ne mourra
Vivre
VIVRE
LES PEINTRES
LE CRIE
à Munch
Écoute le sang qui coule dans nos veines
Le toucher ce serait vain et combien illusoire
La magie ne s’opère pas le soir, elle se performe
Sur la grande scène, se transforme dans un flot
Une farandole de mots vivants, en nos poèmes
La comédie, elle se vit, on lui donne nos larmes
Notre sang, elle s’incarne comme une âme nouvelle
Pour qu’elle vous interpelle, elle est faite de mots
Une musique, si, la, do, que l’on chante sans savoir
Si on chantera encore ce soir, comme un dernier solo
Écoute la musique de nos mots, elle chante
Comme chante une Alicante, elle ne coule point
Quand elle nous vient, mon amie, elle s’improvise
Et quoi que l’on en dise, elle finit par nous dessiner
Dans la lumière, une mélopée, de vers, d’idiomes
J’ai vu des fantômes dans l’ombre des coulisses
Le son feutré, la lumière grise, une solitude sur papier
Les traces de pas imaginé, d’une ballérine à l’ancre
D’une plume dans l’encrier, de loin, je l’ai vue crier
MUNCH, j’ai vu les vers se briser, une mère déchainée
J’ai vu le sang couler dans ses veines
La toucher serait vaine
AUTOPORTRAIT EN DOUBLE FACE
Le poète met en mots
L'image du peintre
Qui met en image
Les mots du poète
Un éclat de voix me transperce la rétine
Des traits d'humour éclaboussent la toile
Au loin La colorature d'une voix enrouée
Au pays des borgnes l'aveugle est roi
Entends le son du chant du poète
Prendre l'envol sur la toile
En rithmes barbares
Code barre blanc et noir
Schizophrène danse compulsive
Le poète peint l'image
Des mots sur la toile
FANTASIA ON A THEME BY THOMAS TALLIS
à Vaughan Williams
Je t’attends, je t’attends
Où es tu, où es tu
Je t’attends devant la fenêtre
Je vois les pigeons s’envolent
Et je t’attends
Combien de temps, combien de temps
Je me rappelle ta silhouette
Ton sourire
Une mésange est sur la branche
Je sais que tu viendras
Je sais que tu viendras
Un poids se fait sentir
Je t’attends, viendras-tu ?
Un chat traverse la route
Une silhouette, est-ce toi ?
Je cherche dans la foule
En bas, trop bas !
Tu es seul et tu danse
Comme seulement les filles seul dansent
Chante mon amour, chante
Le printemps est pour nous
Te rappelle tu le parc
Nous nous aimions
Nous nous embrassions
On est loin maintenant
Un gouffre c’est creusé
Viens me voir, viens me voir
Je suis au désespoir
Je te vois dans chaque pas
De chaque fille qui passe
Je te vois
Je t’entends m’appeler de ta voix
Ce n’est pas toi, ce n’est pas moi
LILITH
Combiens dois-je souffrir
Jusqu’où doit aller mon désir
Parfois je vois le ciel s’éclaircir
Je te vois à mes cotés
Tu es si belle
Tu es si vraie
Je t’attends, je t’attends
Je ne désire que toi
J’ai toute une vie
Ma mie reviens-moi …
Un couple de pigeons dans un arbre
NATURE MORTE
Morte nature c'est comme vivre
Le pinceau chuchote des couleurs sur la toile
Silencieux tu murmures des formes
Le monde peut s'arrêter de tourner
Oublie le souffle du vent
La fin est comme un commencement éternel
Le point où ton pinceau tourne dans l'espace
Et invente des mots dans des langues imagées
Tu vis ta vie frénétique
Tranquillement
En tête à tête avec ton œuvres
Tu brille dans ta tête
LE SILENCE
à Friedrich Caspar David
Les silences Friedrichiens
Ou le zénith est plus loin
Que l’horizon étendu
Les silences en lointaines vues
Une parenthèse dans le temps
L’éternité étendu devant
Le silence de Van Beethoven
Dans sa musique quand elle se love
En aisance, en accord
Jusqu’au limites mais d’abord
Comme une note indicative
Est un silence sensitif
Les silences du poète
Qui se ponctue au fleuret
Toutes ces mots qu’il n’as pas dit
Toute l’essence de sa poésie
Les silences qui l’accompagne
Comme on accompagne une vie
Et le silence du philosophe
Qui se tait, qu’on l’apostrophe
Le silence dans sa pensée
Toute une suite philosophée
Un silence nécessaire pour faire
Une fugue avec ses pères
Puis le silence dans son vacarme
Qui nous touche, nous désarme
Qui résonne dans nos pensées
Comme un bruit ancestral
Et qui risque de nous emporter
Dans ses veloutes théâtrales
Toutes ces silences prometteurs
Pour le lecteur…
LES ARTS DE LA SCENE
L'ACTEUR
J’ai traversé le temps pour rencontrer ma belle muse
Et me voilà devant vous en habits de saltimbanque
J’ai joué tous les personnages et parfois avec ruse
Grimé jusqu’à mon âme pour être bien dans mon rôle
Il n’y a pas de rideaux derrière lesquels je n’ai paniquer
Pas de mots trop beaux que j’ai voulus vous interpréter
J’ai tutoyé tous les mythique les personnages du répertoire
Vos applaudissements m’ont fait revenir tous les soirs
Oh, tout ce beau métier de saltimbanque
Une vie entière à vous jouer
Oui vous publique je vous le chante
Sans vous je n’y serai jamais arrivé
J’ai rêvé étant jeune de tous les rôles qu’on partage
Maintenant, je suis trop vieux pour vous jouer les jeunes
premiers
Mon emploi maintenant est plus profond, plus à mon image
Je ne suis qu’un vieil acteur, toujours là pour vous jouer
Un jour je vais mourir en vous tirant ma révérence
Après une tirade, assis aux port’ de l’éternité
Je partirai discrètement, mais je partirai avec élégance
En triomphant une dernière fois sous vos vivats pour m’accompagner
Oh, tout ce beau métier de saltimbanque
Une vie entière à vous jouer
Oui vous publique je vous le chante
Sans vous je n’y serai jamais arrivé
Merci
ÊTRE OU PARAITRE
Paraitre ou disparaitre
Au théâtre de la joie
Je me suis contenté de mon emploi
J’aurais tant voulu être
Vivre et poursuivre
Tous les jours la même pièce
Sous les spots me sentir ivre
Me saouler de la liesse
Nager même surnager
Ne jamais me noyer
Et enfin chercher l’inspiration
Le flot des mots dans ma respiration
Du levé aux tombées
Je toucher du bout des pieds
Les planches factices de la scène
Je joue les rôles que j’aime
Sans jamais oublier
Qu'entre paraitre et disparaitre
J’aurais tant voulu être
PAS DE DEUX BALET EN SIX ACTES
Je ne veux pas de deux
Il est trop sinistre
Je ne peux dire mieux
Et dans son registre
il est encombrant
un signe des temps
On est jamais seul
Toujours accompagné
Puis abondonné
D'un amour en deuil
Devant son miroir
On perd tout espoir
Je ne peux pas le deux
j'essaie mais je pense
Que je ne peux faire mieux
Le deux ça ne se dance
Ce n'est rien de plus
Qu'un pas cadencé
Des bottes militaire
Le son de la guerre
Même à l'opéra
Un pas de deux se danse
Chacun pour soi
Il n'y a pas de trance
Il n'y a pas d'amour
Coté jardin, Coté cour
Tiens donne moi du trois
Le trois ça se danse
Cest comme un émoi
Qui toujours avance
Une vieille rengaine
Un jolie refrain
Ou donne moi du vingt
Le vingt me va bien
Il me rend joyeux
Ce n'est pas le deux
Qui est triste,malheureux
Je ne veux pas de deux