ONTHOPHANIE

L’ émergence de ton être

Devant moi en silence

Sur les murs craquelés

D’un livre pile ou face

Où ma main se tend

Se perd dans l’écran

En déliés de couleurs

D’une âme éthérée

Les mots s’envolent

En formes basiques

Décrivant tes couleurs

Onthophanes

BERTE MORISOT

Au détour d’une salle

Je t’ai vu, me regarder

Tiré de ton étreinte

 

Sans vouloir je t’ai

Dérangé dans ton travail

Ton image peinte

 

Je t’ai adoré

Je n’en ai jamais pipé mot

Berthe Morisot

DORA MAAR A PICASSO

 Femme étrange qui es-tu

Dans un cadre je t’ai vu

Belle au bord d’une route

Le temps d’une goutte

De peinture fraiche

Immortelle silhouette

Figée dans le temps

Je guette tous les jours

Hors du cadre ton amour

Es-tu nymphe, es-tu vieille

Comme une toile qui se craquèle

Es-tu toile ou bien réelle

Je te cri, je te hèle

De mon amour, je t’appelle

Dois-je rester à la porte

Es-tu nature morte

Jeune ou vielle, étrange femme

Comment te déclarer ma flamme

AUTOPORTRAIT A REMBRANDT

 Il me reste encore le ressort de mon âme

Depuis longtemps, le corps me fait défaut

L’esprit néanmoins reste feu et flamme

Il me reste encore le jonglage des mots

 

J’ai toujours en moi cette vigueur de jeunesse

Les choses les plus belles sont toujours à venir

Cette conviction que jamais cela ne cesse

Seulement en temps, je n’ai plus grand avenir

 

Parfois, j’écris le vertige de mon âge

Ma jeunesse passée, et le temps qui me vient

Je goûte chaque instant avec la même rage

J’irais jusqu’au bout jusqu’au confinement

 

D’un geste clair, posé sur une feuille

Se future d’une vie que je viens de saisir

Avant que n’arrive le temps de mon deuil

Je vous le propose, à vous de le lire

LE CRI A EDVARD MUNCH

 Il y a des silences dans ma voix

Des cris que tu n’entends pas

Des douleurs bien cachées derrière

Des fils barbelés au fond de mon âme

Il se joue un drame un mystère

 

Il y a des cris sur des toiles

Plus fort que la douleur d’une solitude

Un prélude sans nom

Sans même pas un son

Et qui vous perce l’âme damnée

De ne pas avoir su écouter

 

Il y a des passages à vide

Et qui ne se remplissent pas

Les âmes percées n’ont pas de voix

Elles ridulent sur la surface de l’eau

 

Avant de disparaitre

Il faudra bien que je vive

Je boirai le calice jusque l’hallali

Je crierai mes douleurs cachées

Sur des toiles sur des jetées

 

Avant de disparaitre

Pour n’avoir pas su m’exprimer

L’ACTEUR

J’ai traversé le temps pour rencontrer ma belle muse

Et me voilà devant vous en habit de saltimbanque

J’ai joué tous les rôles et parfois avec ruse

Grimé jusqu’à mon âme pour être bien dans mon rôle

 

Il n’y a pas de rideaux derrière lesquels je n’ai paniqué

Pas de mots trop beaux que j’ai voulu vous interpréter

J’ai tutoyé tous les mythiques, les personnages du répertoire

Vos applaudissements m’ont fait revenir tous les soirs

 

Oh, tout ce beau métier de saltimbanque

Une vie entière à vous jouer

Oui vous, public, je vous le chante

Sans vous je n’y serai jamais arrivé

 

J’ai rêvé étant jeune de tous les rôles que l'on partage

Maintenant, je suis trop vieux pour vous jouer les jeunes premiers

Mon emploi maintenant est plus profond, plus à mon image

Je ne suis qu’un vieil acteur, toujours là pour vous jouer

 

Un jour, je vais mourir en vous tirant ma révérence

Après une tirade, assis aux portes de l’éternité

Je partirai discrètement, mais je partirai avec élégance

En triomphant une dernière fois sous vos vivats pour m’accompagner

 

Oh, tout ce beau métier de saltimbanque

Une vie entière à vous jouer

Oui vous, public, je vous le chante

Sans vous, je n’y serai jamais arrivé

Merci

LE DUO DES FLEURS LEO DELIBES

 On s’est donné rendez-vous dans mille ans

On se reverra au crépuscule des temps

Aux confins d’une terre désolée

De ne plus être dans le passé

 

Deux êtres dans une voix unique

Un accord en si majeur

Et le chant mélancolique

Le son des cœurs

Et des corps pudiques

Aux arpèges versifiant

Des accords qui s'intriquent

 

En duo de fleurs

A fleur d’eau

Et l’acmé d’une rencontre

A fleur de peau

La déchirure matinale

Qui fleur en douceur

Les ridules du cours d’eau

 

La douceur d’un duo

La Lune et la Terre

Dans une brume éphémère

Et le son de leurs voix

 

En chevelure de frimas

Un chant cristallin

Qui vous berce

Comme perçaient les fleurs

Les neiges d’antan

 

Deux fragiles voix

Comme des voix d'enfant

Qui se porte au loin

Au ruisseau en amont

 

Deux amantes figées dans le temps

Qui se donnent rendez-vous dans mille ans

Pour se revoir au crépuscule

Aux confins d’une terre désolée

De ne plus être dans le passé

LE CARNAVAL DE ANIMAUX

Quand je serai seul et abandonné

Trop vieux pour encore exister

J’irai voir si la jeunesse se fasse

J’irai voir si la vieillesse passe

J’irai chercher les bêtes dans des cirques sauvages

En raves interdits sur des terrains perdus

Des singes abandonnés grimés comme des pages

Endiablé comme des fous sans aucune retenue

Dans des danses pachydermes sur des rythmes babares

Royal menuet en vitrines porcelaine

Un vol circulaire au-dessus des nids de canaris

Des coucous qui cherchent un nid de serins

Suriné, suranné suranimé par la vie

 

Quand je sortirais avec les cous doux

Les longs cous les fous soûl les soûls fous

Les hippopotames sur pattes mous

Les anges plus purs que d’étranges peintures

Renaissants damoiseaux en pleine stase

Les passes murailles de l’extase

Ils me suivront à la trace jusqu’à boire la tasse

 

Je les emporterai avec moi sur un radeau de bois

Perdu et en pleine tempête sans que jamais je ne regrette

Je leur chanterai la mort du lion sans savoir

Ni où ni quand ni même pas si j’ai des remords

On voguera comme des méduses

Dans l’eau trouble des écluses

Jusqu’à l'aube enfin de la nuit de débauche

SYMPHONIE DE LENINGRAD CHOSTACOVITCH

 À quoi ça sert l’Art

Demande-lui

Dans des rites barbares

Il t’a écrit

Et il te déclare

 

Sous les bombes des Allemandes -+ +

Je suis l’Âme d’un peuple

Cette Âme je la ressens

Je communie au plus profond

Avec elle, je me défonce

Je m’offense

JE m’enfonce

JE M’ENFONCE

 

Je suis Russe à qui la faute

Entre Hitler et Staline

Il fallut bien que je m’incline

Je tiens en moi tout un peuple

Âme russe que je sois fidèle à toi

Je me range à ton essence

Jamais ils ne pourront parvenir

À effacer ton souvenir

Staline

Pour l’heure tu n’es rien

À peine une lueur

Il n’y a plus rien

IL N’Y A PLUS RIEN

Liberté

 

LIBERTÉ

 

Oh ma douce liberté

Ils veulent nous effacer

Que jamais je ne m’incline

Que mon âme chante

Et Divine Amie

S’il faut que j’en paye le prix

D’être en Âme avec toi

Je vivrai en paria

L’Âme russe oh non

Jamais ne mourra

 

VIVRE

FANTASIA ON A THEME OF THOMAS TALLIS VAUGHAN WILLIAMS

Je t’attends, je t’attends

Où es-tu, où es-tu

Je t’attends devant la fenêtre J

e vois les pigeons s’envoler

Et je t’attends

 

Combien de temps, combien de temps

Je me rappelle ta silhouette

Ton sourire

 

Une mésange est sur la branche

Je sais que tu viendras

Je sais que tu viendras

Un poids se fait sentir

 

Je t’attends, viendras-tu 

Un chat traverse la route

Une silhouette, est-ce toi 

Je cherche dans la foule

En bas, trop bas 

 

Tu es seul et tu danses

Comme seulement les filles seules dansent

Chante mon amour, chante

Le printemps est pour nous

Te rappelles-tu le parc

Nous nous aimions

Nous nous embrassions

 

On est loin maintenant

Un gouffre s’est creusé

Viens me voir, viens me voir

Je suis au désespoir

Je te vois dans chaque pas

De chaque fille qui passe

Je te vois

 

Je t’entends m’appeler de ta voix

Ce n’est pas toi, ce n’est pas moi

 

LILITH

 

Combien dois-je souffrir

Jusqu’où doit aller mon désir

Parfois, je vois le ciel s’éclaircir

Je te vois à côté de moi

Tu es si belle

Tu es si vraie

Je t’attends, je t’attends

 

Je ne désire que toi

J’ai toute une vie

Ma mie, reviens-moi …

 

Dans un arbre un couple de pigeons

LA VERITEE

 

Ça marche avec

Amour, fidélité, amitié, sincérité, respect, et vie

Ça marche avec vie ta vie, intensément, sans nuances

Sincèrement, sans offenses et BONHEUR

Réveille-toi, c'est l'heure

DIEU

Ouvre tes yeux

C’est comme un héritage

Un jeu dans lequel c’est toi l’enjeu

La vérité se négocie en virages la vérité est sage

Comme la voix du mage, fragile, tranquille, indélébile, fébrile

Le poète écrit du fond de son âme

Le peintre peint du bout du pinceau

Les chanteurs chantent de toute leur voix

Un acteur vient vous offrir son rôle

Le compositeur compose

Et Michelangelo…

La vérité

LA VERITE

Voilà ce qu’ils vous proposent

CATHEDRALE

Oh, Dame de pierre à la sainte croix

D'époque cathédrale

Majestueuse Dame de foi

A la beauté médiévale

Protectrice de l’’Orléanais

Du haut de ton bel âge

Je me permets s'il vous sied

De prendre ces images

Tes divines tours couronnées

Qui ornent ta façade

Ton parvis tout en majesté

Et ta belle esplanade

Laisse-moi chérir ton cœur

Dévoile-moi tes mystères

Enivre –moi de tes senteurs

Je n’demande qu’à vous plaire

Belle Dame, fille de Jeanne

Aux vitraux magnifiques

À ta grande gloire conquis j’entame

Mon voyage mystique

LES POETES

POETE ET BOULANGER

 

Je ne veux pas être enfermé dans des discussions stériles

Avec des pauvres linguistes d’une sècheresse débille

Des imbéciles puristes qui prosodient avec de mortes concepts

Ils sont pauvres, ils sont desséchés, leurs arguties sont ineptes

Je ne veux pas m’aliéner avec des hypocrites groupes

 

JE NE LEUR SERVIRAI PAS LA SOUPE

 

Je rêve mes vers en paysages bucolique

En chanteur de rue qui sème sa musique

Je suis le dilettant royal d’une longue dynastie

Le cuiseur de pain au poétiques envies

A quoi ça sert d’écrire des poèmes

 

LA POESIE, CA SE VIE 

 

A la recherche de mon âme je me suis perdu

De vu, de vous à moi je ne m’y trouvais plus

J’ai repris ma route là où je l’avais laissé

Pour la vivre en poète en toute liberté

 

JE SUIS UN POETE, JE SUIS UN BOULANGER

POETE JE VOUS AIME

 

Pour suivre les vers

Il faut compter les pieds

Pour conter les mots

Il faut suivre la syntaxe

Pour suivre un axe

Il faut une sonorité

Qui claque ou qui coule

Ou une qui s’enroule

Et se déroule le long d’une strophe

 

Poètes je vous aime

 

Réputé ou non

Inconnue ou de renom

Le poète ou le dilettant

Qui écrit quand il a le temps

Versifie à l’envie

Des vers, prosodie

En hémistiche quatrainaire

Des mondes imaginaires, enchanté

Qu’il lui plait de vous partager

 

Poètes je vous aime

Qui que tu sois Maître ou pas

J’aime les écrits que tu pose

J’aime ton monde et ta prose

J’aime ta liberté

Dans ce monde corseté

Les paroles que tu ose

Ta respiration et tes pauses

Les maux que tu laisses trainer sur papier

 

Poètes je vous aime

 

Toutes choses que tu dis

A travers tes écrits

Me vont droit au cœur

Mon Dieu si je meure

J’aurai au moins vécu

Cet instant d’absolu

Où du bout des doigts

Je pu m’approcher de toi

 

Poètes je vous aime

 

En suivant les vers

Comptant sur mes pieds

Les mots enroulés sur un axe

La magie de la syntaxe

 

Poètes, je vous aime

LE POETE

 

J’ai semé des lettres aux quatre vents

Et les rassembla dans des livres jadis oubliés

Fragiles boutons de poèmes d’antan

Éclos en fleures luxuriantes rassemblés

Dans une métamorphose

En bouquets de proses

Dans une prosodie de vases

Délicatement disposé sur un claustra de phrases

Une intime narration sur papier d’une vie

Pur Anthologie

LA PLUME

J'ai la plume de l’eider sortie de l’édredon

Une plume si douce qu’elle se trempe dans mes rêves

Et m’écrit d’une encre aérienne

Sur un ciel de lit ses plus beaux poèmes

J'ai un ciel de lit plus étoilé qu’un ciel d’hiver

Et qui me sert toutes les nuits des rêves en polychrome

Qui me berce aux rythmes de mes chants

Tous les soirs à l’encre bleu nuit, presque noir

Et qui m’émeut, et qui me berce, comme on berce un enfant

Je suis l’enfant de la houle du berceau

Je dessine sur parchemin un monde d’édredon

Un monde si doux qu’il chemine en nuage aérienne

Et qui jamais ne me réfrène

J'ai gardé au bout de mes doigts

Comme un goût de poèmes qui comme il se doit

Ne demande juste une plume légère l’encre de mon âme

Et le souffle de ma voix .

J"AIME TE LIRE

J’aime te lire

Les mots que tu murmures

C’est un vrai plaisir

Chaque lettre que tu gribouille

Sur ta ligne du temps

J’en suis impatient

 

Tel un magicien

Tu te joues des mots des rimes

Dans un geste intime

Où la forces de tes sentiments

Donnent l’illusion

D’une corde qui se tend

J’en suis impatient

 

J’aime te boire

Tes mots versés dans les vers

, Et qui me désaltèrent

Chaque lettre sur mes lèvres

Chaque paragraphe

Qui se goute comme un chef-d’œuvre

Et enfin étanche ma soif

LES MOTS

Les mots d’amour des mots

Des mots que l’on partage

Que l’on emporte en voyage

Au loin ver des vers d’azur

En anastrophes d’une tessiture

Limpide sans entraves

Des mots d’un accent grave

 

Des mots Ô les mots d’amour

Qui nous transportent au loin

Sur des strophes cadencées

Partir en voyage et emporter

Des petits trains de lettres

Afin de nous permettre d’écrire

En délier les poèmes inspirés

 

Des mots d’amour des mots

Les mots que l’on invente

Comme femme un jour enfante

Au plus beau de sa vie

S’inventer de nouveaux écrits

Et enfin poser sur papier

Nos poétiques destinées

 

L’amour des mots des mots

D’amour que l’on triture

Des mots comme des morsures

D’une encre noire sur le vélin

L’amour des mots quand il nous vient

Nous fille d’une plume enragé

En de poétiques envolées

LA POESIE

La poésie ce sont des rêves qu’on plante

Et qu’on voit fleurir dans les yeux des literantes

Des vers que l’on verse en diverses vocables

Et dont on goute délicatement chaque syllabe

Des coins de prose tagués sur nos mures

La poésie qui se burinent dans la lecture

La poésie c’est le sublime partage de nos âmes

Une étincelle qui nous touche et nous enflamme

Ma poésie me parle de moi à vous

Et de vous à moi je vous l’avoue

LA NUIT J'ECRIS

La nuit j’écris

J’écris des mots insensés

J'écris des rêves en phrases inventées

De pieds de vers qui se transforment

En poétiques formes

J'écris la nuit

Aux calmes nocturnes

Mes poèmes Saturnes comme des caducées

Des saillies de plume sur papier posée

Des nymphes diurnes en métamorphose

La nuit je me propose

J'écris la nuit

C'est comme guérir

Des langeurs d'une vie, ma mélancolie

Et le spleen qui me guette, j'écris en esthète

Des bribes de rêve, des jardins fleuris

La nuit parfois j'écris

GRAFFYTI

 

 

Rien attendre, tout espérer

Et se battre, rester digne

Les pires bassesses pour pouvoir publier

Les humiliantes concessions

Et la course après la reconnaissance

 

JE M’EN TAPPE

 

Je suis un sauvage de l’écrit

J’écris mes poèmes sur des mures inédit

Comme on tague les villes sans âme

Chaque prose réalisée se doit d’être oublié

Le temps joue en ma faveur, m’enflamme

 

APRES MOI IL Y EN AURA D’AUTRES

LE POETE ET SON MIROIR

En double face

Le poète plante sa plume

Sa plume de poète

Sur la plume du poète

Il veut traverser

Il doit nous laisser

Nous, on liras

On prendras sa main

Et on le suivras

La quintessence de l’écriture

Dans le vortex de sa création

Ne reste pas derrière petit poète

Lâche la pointe au bon moment

Et reviens du bon côté du miroir

Il n’y a pas de bon côté se dit le poète

Le bon côté c’est quand la pointe

Touche la pointe dans le miroir

La quintessence de l’écriture

Dans le vortex de la création

LES MUSICIENS

JAM SESSION

La dernière note d’une bossa reggae bleus

C’est éteint dans la nuit

Seul le doux rythme de ta respiration

Résonne dans tes instruments

Des sons tantôt doux tantôt saccadé,

Comme un écho lointain d’une soirée inspiré,

Emplissent ma tête

Le jour se lève

Au loin résonne une cloche Un...deux…

Devant moi un oiseau prend son envol

STAR SYSTEM

Tu as le soleil plein les mirettes

Oiseau lyre sur accords doucereux

Tu dance lance et relance

La bossa te répond

WAOUH

 

Jeune et beau musicien

Tu joues sur ta guitare un refrain

Qui me transporte

Qui me porte à qui je dis

WAOUH

 

 

Quand les filles te voient

Jouer ta guitare tirer les cordes

Faire des accords debout sur la scène

Les filles me disent

WAOUH

 

Oh, ça c’est sur tu es un dieu

Oh, t’est le meilleur à leurs yeux

Oh, tu les transporte quand tu veux

Mais le soir quand tu rentres chez toi

Avec la guitare sous le bras

 

Jeune et beau prodige

Quand tu es seul et tu improvise

Des rifs de dingue

Tu te surpasse

Tu as de la classe

WAOUH

GOGO PENGUIN

 

 

Tu touche les touches d’un doigté éthéré

Tu vies la musique l’effleure de tes pensées

Tu tape les notes au marteaux et rythmé

Tu chante tes harmonique mélopées

 

Religieusement caressé de ton crin

Le legato se diffuse dans l’éclisse et enfin

Tu écoute le son de la barre harmonique

Deux âmes communient déterminent la musique

 

Tu rafle les rythmes barbares sur ta peau

En savantes trébuches de tempo

Taque tic taque tes caisses qui claquent

Aux symboliques tintillements imbriaques

 

Go, go, magical Penguin, go and never stop

Your march is a march of an emperor, a God

With heavenly rhythms out of Pairi-Daëza

You play on my soul in a state of akathisia

L"OISEAU DE FEU

à Igor Stravinsky

 

J'ai vu le grand oiseau s'embraser

Bel oiseau lyre qui jadis nous chantait

Qui jadis nous chantait ses odes à la vie

Nous chantait des ondées de pure poésie

Jai vu ses plumes de feu attiser des passions

Des passions tristes enflammées d'une flammeche

Flambée d'une lèche d'un oiseau infament

Et il n'y a pas de larmes assez, et qui éteignent

Pas de baumes, de baisers, plus d'amour

Fasciné par se grand volatil flamboyant

On s'éprend d'une passion mortifère

Enlacés de ses flammes on se perd

Et on se consume comme se consume

Une feuille enflammée, un feu follet

Et quand le manque d'air nous fait sentir la fin

De feu en oiseau lyre il nous revient

Et d'un doux chant il nous embaume nos blessures

D'ondées de larmes qui nous apaisent nos vacarmes

LENINGRAD

à Chostakovitsch

 

A quoi sert l'art

Demande lui

Dans des rites barbares

Il l'a écrit

Et il déclare

Sous les bombes Allemandes

Je suis l'âme du peuple

Cette âme je la ressens

Je communie au plus profond

Avec elle je me défonce

Je m'offense

Je m'enfonse

 

JE M'ENFONCE

 

Je suis Russe, à qui la faute

Entre Hitler et Staline

Il faut bien que je m'incline

Je tiens en moi tout un peuple

Ame Russe

Que je sois fidèle à toi

Je me range à ton essence

Jamais ils ne pourront parvenir

A effacer ton souvenir

Staline pour l'heure

Tu n'est rien

IL N'Y A PLUS RIEN

 

LIBERTE

 

Liberté

Oh ma douce Liberté

Ils veulent nous effacer

Que jamais je ne m'incline

Que mon âme chante

Et Divine Amie

S'il faut que je paye le prix

D'être avec toi

Je vivrai en Paria

 

JE VIVRAI EN PARIA

 

L'âme Russe oh non jamais

Jamais elle ne mourra

Vivre

 

VIVRE

LES PEINTRES

LE CRIE

à Munch

 

Écoute le sang qui coule dans nos veines

Le toucher ce serait vain et combien illusoire

La magie ne s’opère pas le soir, elle se performe

Sur la grande scène, se transforme dans un flot

Une farandole de mots vivants, en nos poèmes

 

La comédie, elle se vit, on lui donne nos larmes

Notre sang, elle s’incarne comme une âme nouvelle

Pour qu’elle vous interpelle, elle est faite de mots

Une musique, si, la, do, que l’on chante sans savoir

Si on chantera encore ce soir, comme un dernier solo

 

Écoute la musique de nos mots, elle chante

Comme chante une Alicante, elle ne coule point

Quand elle nous vient, mon amie, elle s’improvise

Et quoi que l’on en dise, elle finit par nous dessiner

Dans la lumière, une mélopée, de vers, d’idiomes

 

J’ai vu des fantômes dans l’ombre des coulisses

Le son feutré, la lumière grise, une solitude sur papier

Les traces de pas imaginé, d’une ballérine à l’ancre

D’une plume dans l’encrier, de loin, je l’ai vue crier

MUNCH, j’ai vu les vers se briser, une mère déchainée

 

J’ai vu le sang couler dans ses veines

La toucher serait vaine

AUTOPORTRAIT EN DOUBLE FACE

 

 

Le poète met en mots

L'image du peintre

Qui met en image

Les mots du poète

 

Un éclat de voix me transperce la rétine

Des traits d'humour éclaboussent la toile

Au loin La colorature d'une voix enrouée

Au pays des borgnes l'aveugle est roi

Entends le son du chant du poète

Prendre l'envol sur la toile

En rithmes barbares

Code barre blanc et noir

Schizophrène danse compulsive

Le poète peint l'image

Des mots sur la toile

FANTASIA ON A THEME BY THOMAS TALLIS

à Vaughan Williams

 

Je t’attends, je t’attends

Où es tu, où es tu

Je t’attends devant la fenêtre

Je vois les pigeons s’envolent

Et je t’attends

 

Combien de temps, combien de temps

Je me rappelle ta silhouette

Ton sourire

Une mésange est sur la branche

Je sais que tu viendras

Je sais que tu viendras

 

Un poids se fait sentir

Je t’attends, viendras-tu ?

Un chat traverse la route

Une silhouette, est-ce toi ?

Je cherche dans la foule

En bas, trop bas !

 

Tu es seul et tu danse

Comme seulement les filles seul dansent

Chante mon amour, chante

Le printemps est pour nous

 

Te rappelle tu le parc

Nous nous aimions

Nous nous embrassions

On est loin maintenant

 

Un gouffre c’est creusé

Viens me voir, viens me voir

Je suis au désespoir

Je te vois dans chaque pas

De chaque fille qui passe

Je te vois

Je t’entends m’appeler de ta voix

Ce n’est pas toi, ce n’est pas moi

 

LILITH

 

Combiens dois-je souffrir

Jusqu’où doit aller mon désir

Parfois je vois le ciel s’éclaircir

Je te vois à mes cotés

Tu es si belle

Tu es si vraie

Je t’attends, je t’attends

Je ne désire que toi

J’ai toute une vie

Ma mie reviens-moi …

 

Un couple de pigeons dans un arbre

NATURE MORTE

Morte nature c'est comme vivre

Le pinceau chuchote des couleurs sur la toile

Silencieux tu murmures des formes

Le monde peut s'arrêter de tourner

Oublie le souffle du vent

La fin est comme un commencement éternel

Le point où ton pinceau tourne dans l'espace

Et invente des mots dans des langues imagées

 

Tu vis ta vie frénétique

Tranquillement

En tête à tête avec ton œuvres

Tu brille dans ta tête

LE SILENCE

 

à Friedrich Caspar David

 

Les silences Friedrichiens

Ou le zénith est plus loin

Que l’horizon étendu

Les silences en lointaines vues

Une parenthèse dans le temps

L’éternité étendu devant

Le silence de Van Beethoven

Dans sa musique quand elle se love

En aisance, en accord

Jusqu’au limites mais d’abord

Comme une note indicative

Est un silence sensitif

Les silences du poète

Qui se ponctue au fleuret

Toutes ces mots qu’il n’as pas dit

Toute l’essence de sa poésie

Les silences qui l’accompagne

Comme on accompagne une vie

Et le silence du philosophe

Qui se tait, qu’on l’apostrophe

Le silence dans sa pensée

Toute une suite philosophée

Un silence nécessaire pour faire

Une fugue avec ses pères

Puis le silence dans son vacarme

Qui nous touche, nous désarme

Qui résonne dans nos pensées

Comme un bruit ancestral

Et qui risque de nous emporter

Dans ses veloutes théâtrales

Toutes ces silences prometteurs

Pour le lecteur…

LES ARTS DE LA SCENE

L'ACTEUR

J’ai traversé le temps pour rencontrer ma belle muse

Et me voilà devant vous en habits de saltimbanque

J’ai joué tous les personnages et parfois avec ruse

Grimé jusqu’à mon âme pour être bien dans mon rôle

 

Il n’y a pas de rideaux derrière lesquels je n’ai paniquer

Pas de mots trop beaux que j’ai voulus vous interpréter

J’ai tutoyé tous les mythique les personnages du répertoire

Vos applaudissements m’ont fait revenir tous les soirs

 

Oh, tout ce beau métier de saltimbanque

Une vie entière à vous jouer

Oui vous publique je vous le chante

Sans vous je n’y serai jamais arrivé

 

J’ai rêvé étant jeune de tous les rôles qu’on partage

Maintenant, je suis trop vieux pour vous jouer les jeunes

premiers

Mon emploi maintenant est plus profond, plus à mon image

Je ne suis qu’un vieil acteur, toujours là pour vous jouer

 

Un jour je vais mourir en vous tirant ma révérence

Après une tirade, assis aux port’ de l’éternité

Je partirai discrètement, mais je partirai avec élégance

En triomphant une dernière fois sous vos vivats pour m’accompagner

 

Oh, tout ce beau métier de saltimbanque

Une vie entière à vous jouer

Oui vous publique je vous le chante

Sans vous je n’y serai jamais arrivé

 

Merci

ÊTRE OU PARAITRE

 Paraitre ou disparaitre

Au théâtre de la joie

Je me suis contenté de mon emploi

J’aurais tant voulu être

 

Vivre et poursuivre

Tous les jours la même pièce

Sous les spots me sentir ivre

Me saouler de la liesse

 

Nager même surnager

Ne jamais me noyer

Et enfin chercher l’inspiration

Le flot des mots dans ma respiration

 

Du levé aux tombées

Je toucher du bout des pieds

Les planches factices de la scène

Je joue les rôles que j’aime

Sans jamais oublier

Qu'entre paraitre et disparaitre

J’aurais tant voulu être

PAS DE DEUX BALET EN SIX ACTES

Je ne veux pas de deux

Il est trop sinistre

Je ne peux dire mieux

Et dans son registre

il est encombrant

un signe des temps

 

On est jamais seul

Toujours accompagné

Puis abondonné

D'un amour en deuil

Devant son miroir

On perd tout espoir

Je ne peux pas le deux

 

j'essaie mais je pense

Que je ne peux faire mieux

Le deux ça ne se dance

Ce n'est rien de plus

Qu'un pas cadencé

Des bottes militaire

Le son de la guerre

 

Même à l'opéra

Un pas de deux se danse

Chacun pour soi

Il n'y a pas de trance

Il n'y a pas d'amour

Coté jardin, Coté cour

 

Tiens donne moi du trois

Le trois ça se danse

Cest comme un émoi

Qui toujours avance

Une vieille rengaine

Un jolie refrain

 

Ou donne moi du vingt

Le vingt me va bien

Il me rend joyeux

 Ce n'est pas le deux

Qui est triste,malheureux

Je ne veux pas de deux